Congo – Enseignement supérieur : La grogne enfle auprès des étudiants congolais à l'étranger

Il ne se passe plus un jour sans que les étudiants congolais en séjour dans un pays tiers ne prennent d'assaut la représentation consulaire pour cause de non paiement de leur bourse.

Les réseaux sociaux aidant, comme s'ils s'étaient tous passés le mot, les étudiants congolais à l'étranger, presque tous logés à la même enseigne en matière de retard de bourse, s'illustrent désormais par des manifestations en direction des consulats.

Après les étudiants congolais au Maroc, puis ceux du Gabon, ceux du Bénin ont emboîté le pas lundi, allant jusqu'à barricader les bureaux du consulat.

« Nous sommes déjà à 10 mois sans la bourse et nos écoles sont impayées. On a fait une année à la maison. On devait soutenir depuis décembre passé. Vu que l’État n'a pas payé nos frais de scolarité on na pas soutenu. Certains étudiants ne supportent plus cet enfer et ont préféré rentrer au pays sans le diplôme . Le consul ne fait absolument rien, sinon augmenter les taxes. La carte consulaire qui était a 2500 Frs est passée à 5000 Frs », s'insurgent-ils.

Leur colère est d'autant plus grande que le consul aurait recouru à la force pour calmer les étudiants. Ceux-ci à leur tour ont bloqué les accès aux bureaux du consulat.

« Le consul en charge des Congolais ici est un Béninois, il a fait taper le président des Étudiants Congolais la semaine dernière. Notre université, GASA FORMATION va organiser les soutenances au mois de décembre. Si l’État congolais ne paye pas leur argent, nous n'allons pas soutenir et nous n'aurons pas nos diplômes >> déclare un étudiant Congolais.

La semaine dernière, c'est l’ambassade du Congo au Gabon qui était en ébullition. Les étudiants de l’IAI qui y manifestaient, réclamaient le paiement de leur bourse dont le retard serait de 9 mois. Là encore, les étudiants dénonçaient l'attitude des autorités consulaires.

Étudiants congolais au Gabon, encore et toujours la bourse...

« Les autorités consulaires ne donnent aucune suite favorable à la demande des étudiants. Au lieu de nous apporter de vraies réponses, ils pensent même à appeler la police gabonaise pour nous arrêter", s'indignaient certains d'entre eux.  

Arrielle KAMBISSY