Un chauffeur en mal d'exploits routiers a causé la mort de 4 personnes dans la matinée de lundi sur l'avenue Bouéta-Mbongo à Ouenzé.
La Toyota Hilux nouveau modèle, de type américain rugit dans un crissement de pneus, qui fait se retourner tous les passants.
L'homme au volant du véhicule tous-terrains qui vient de débouler sur l'avenue Bouéta-Mbongo paraît pressé. Il enclenche les vitesses les unes après les autres, au point que son véhicule devient un bolide.
En ce matin, sur cette route qu'empruntent les écoliers se rendant à Saboukoulou 1 et 2 ou encore des lycéens de Patrice Lumuba tout là haut, des vendeuses et vendeurs du marché de Ouenzé ou de Sukissa, les femmes se rendant au centre de santé maternel et infantile de Jeanne Vialle, il y a foule et la circulation en déjà dense.
Entre deux slaloms pour éviter d'abîmer la peinture de son véhicule par une quelconque collision avec les voitures venant en face, le chauffeur, ne maîtrisant plus son bolide fini dans le caniveau, renversant au passage une collégienne malentendante qui n'a pas eu le temps de se mettre à l’abri, un commerçant sur le point d'ouvrir sa boutique, un vendeur de café ambulant et un autre passant. Tous, tués net sur le coup.
Le chauffeur du véhicule ainsi que les enfants se trouvant à bord, qu'il conduisait à l'école s'en sont sortis avec quelques contusions, mais bien en vie.
Cet accident du à l’excès de vitesse, en plein quartier populaire et à une heure de grande affluence, pose une fois de plus le problème des capacités de nombreux ''chauffeurs'' congolais à l'aptitude à la conduite. Nombreux d'entre eux sont des ''dangers ambulants'' qui déplacent les véhicules, plutôt qu'ils ne conduisent, car ils le vont en toute inobservation des règles élémentaires du code de la route.
Benoît BIKINDOU
