Phase expérimentale des opérations de vaporisation de la prostate au CHU de Brazzaville

L’association marocaine d’endos-urologie organise du 17 au 21 mai, en partenariat avec le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU), la première campagne gratuite de chirurgie endos-urologique mini-invasive de la prostate.

L’opération de vaporisation est une nouvelle technique utilisée dans les pays équipés pour traiter l’hypertrophie de la prostate.

Opération de la prostate par les voies naturelles, la chirurgie endoscopique permet, entre autres, de diminuer le séjour d’hospitalisation.

En effet, la résection bipolaire est une technique avec un peu plus d’avantage, avec moins de saignement et moins de complications.

Quant à l’hypertrophie bénigne de la prostate, c’est une tumeur non cancéreuse de la prostate.  Elle est fréquente chez l’homme à 40% surtout les sujets de plus de 50 ans.

Selon le chef de service urologie du CHU, le professeur Alain Prosper Bouya, cette proportion arrive à 80% chez les hommes de plus de 70 ans, car la fréquence de la maladie augmente avec l’âge.

« Elle est la première cause d’hospitalisation dans la quasi-totalité des services d’urologie de par le monde. Au CHU de Brazzaville, les statistiques ne font pas exception à la règle. De janvier à décembre 2015, nous avons eu en hospitalisation environ 113 malades dont 8 ont subi une intervention chirurgicale par voie haute (une intervention chirurgicale) », a-t-il expliqué, ajoutant qu’au moins cinq personnes seront opérées chaque jour.

Au Congo, par insuffisance de plateau technique, les spécialistes sont obligés de recourir à l’ancienne technique dont les limites sont avérées. Ce qui ne facilite toujours pas le travail des médecins car dans des pays équipés, l’intervention par les voies naturelles, réalisée en première intention, concerne environ 80% des cas.  

« La fréquence est tellement importante que nous traînons sur nos listes d’attente environ une quarantaine de malades devant subir une intervention chirurgicale. C’est en cela que cette mission est importante. Il est question cette fois d’opérer par voies naturelles. La chirurgie endoscopique nous intéresse pour que nous soyons aussi capables de réaliser ces gestes afin de diminuer le séjour d’hospitalisation », a déploré le professeur Bouya, précisant qu’avec cette technique la durée passera de plus d’une semaine à 48, voire 24 heures d’hospitalisation.

Outre la chirurgie endoscopique, le professeur Redouane Rabié et son équipe vont également former les urologues congolais sur la technique de vaporisation bipolaire avec une pratique sur des patients sélectionnés.

Une initiative encouragée par la directrice des affaires médicales du CHU qui pense que les urologues congolais apprendront comment pratiquer la chirurgie endos-urologique. 

Bertrand BOUKAKA