Sur le bord des routes congolaises, les imprévus sont monnaie courante et une panne peut survenir à tout moment. Dans ces situations délicates, le triangle de sécurité devient un outil fondamental. Cet objet, souvent négligé par plusieurs conducteurs de taxis à Brazzaville, joue pourtant un rôle déterminant pour signaler une panne ou un accident. Son utilisation ne libère pas de l’usage des feux de détresse.
Au Congo-Brazzaville, c'est devenu en quelque sorte la bête noire des automobilistes. Certains croient à une blague de mauvais goût lorsqu'un agent commis à un contrôle routier leur exige un triangle de sécurité ou un extincteur.
S’il y a une exigence qui ne manque généralement pas de susciter des interrogations lors des contrôles routiers, c’est bien celle de disposer, pour tout type de véhicule, d'un extincteur ou un triangle de sécurité à son bord. Plusieurs automobilistes congolais se demandent si ce dispositif fait effectivement partie des éléments requis pour une voiture qui se veut en règle.
Eh bien oui !
Faire l'impasse sur ces équipements est donc inadmissible.
Le triangle de présignalisation est encore désigné sous plusieurs autres vocables : triangle de signalisation de danger, triangle de sécurité, triangle de panne ou encore triangle de danger. Son principal rôle est d’alerter les usagers d’une route sur la présence d’un véhicule en panne stationné sur le bitume ou sur le côté de la route.
Placé à une distance suffisante du véhicule en détresse, il alerte les autres conducteurs et réduit ainsi le risque de collision. En plus de garantir la sécurité des occupants du véhicule immobilisé, il contribue à la fluidité du trafic en avertissant les autres usagers de la route de l’obstacle à venir.
Il est prévu par le Code de la route et fait partie des équipements obligatoires à transporter dans une voiture.
Il est utilisé pour baliser une scène d’accident ou un véhicule en panne juste après une intersection, un virage, un sommet de côte ou un passage à niveau, la nuit ou par temps de brouillard par exemple, avant l’arrivée d’une dépanneuse, des secours ou d’un véhicule de service. Il doit rester implanté pendant toute la durée d’immobilisation du véhicule.
Le triangle doit être placé en amont à une distance de 30 mètres minimum du ou des véhicules accidentés ou en panne. Il est positionné de manière à être bien visible par les usagers qui arrivent. Si le véhicule se trouve après un virage, le triangle devra être positionné avant celui-ci, même si cela représente une plus grande distance que les 30 mètres préconisés.
Quant à l’extincteur, il permet de lutter contre un début d'incendie à bord d’un véhicule. De même qu'il est choisi en fonction du type de véhicule : un extincteur d'un kilogramme pour les véhicules légers, celui de 6 kg pour les auto-bus, jusqu'à plusieurs extincteurs pour des véhicules poids lourds.
Il est donc urgent pour les services de sécurité routière de redoubler d’efforts et d’intensifier des actions de sensibilisation et de prévention pour réduire les accidents de la route.
A Brazzaville, de nombreux commerces proposent ce type d’équipement de sécurité : grandes et moyennes surfaces, magasins spécialisés, etc, à des prix tout à fait compétitifs.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville