Les indices prélevés par certains agents de la société Energie électrique du Congo (E2C) ne concordent pas souvent avec ceux indiqués sur les compteurs et l’addition à payer est très salée en dépit des délestages à répétition qui privent beaucoup de ménages d’électricité pendant des jours. Ce qui devrait réduire considérablement les coûts de consommation à la base. Hélas ! Cette façon de faire sape les efforts du Chef de l’Etat dans sa quête du bien-être des populations.
Les agents de l’E2C passent de parcelle en parcelle relever les indices qui concourent à la facturation de la consommation des ménages.
Malheureusement ces indices, relevés souvent en l’absence des propriétaires des maisons, sont contestés par certains consommateurs qui se disent victimes d’une surfacturation. Le phénomène peut donner lieu à des interprétations de tous ordres.
Les plus naïfs se voient obligés de payer ce qu’ils n’ont pas consommés. Parfois l’écart est grand entre les indices relevés et ceux affichés sur les compteurs.
Lorsque le consommateur va réclamer à l’agence, on lui demande d’apporter l’image du compteur qu’il doit filmer avec son téléphone et imprimer, par la suite, et la facture incriminée. Le traitement du dossier peut prendre deux semaines voire plus. La lenteur administrative oblige. Entre temps, les allées et venues se multiplient. Ce qui n’arrange pas les ménages. Ces pratiques dégradantes n’honorent pas l’image de la société qui a déjà du mal à alimenter les deux principales villes.
Les délestages sont devenus monnaie courante et agaçants, si bien que les coûts de consommation devraient baisser.
On pensait qu’avec la dissolution et la création de l’Energie Electrique du Congo (E2C), les choses allaient s’améliorer. Fausse illusion. On a déshabillé Pierre pour habiller Paul.
En dépit de tout, les performances techniques, commerciales et managériales de cette entreprise ne se sont guère améliorées. Aucune justification n’est donnée à la population qui demeure dubitative et s’interroge sur le pourquoi de ces surfacturations et des pénuries récurrentes qui affectent leurs affaires.
On ne peut plus faire des provisions dans les ménages. Les Congolais sont condamnés à vivre du jour au jour. Les conséquences sont importantes : des appareils tombent en panne, les provisions pourrissent, la vie économique tourne au ralenti, etc. La situation devient infernale surtout par ces temps de grande chaleur !
Tous les jours, les gens se plaignent de la mauvaise qualité du service rendu par l’E2C. Un retard de cinq jours à la date du dépôt de la facture vaut une pénalité de 5000 FCfa.
Une décision unilatérale qui n’a pas eu l’approbation du Parlement. Pire encore, ces agents viennent couper l’électricité d’un avis de relance qui, en réalité, n’est qu’un rappel de ce que l’on doit.
Ensuite, l’abonné doit recevoir un avis de coupure, puis un ordre de coupure. Ce qui, malheureusement, n’est pas le cas. Nombreux se plaignent aussi de ne pas recevoir les factures et sont surpris de se voir couper l’électricité sans aucune forme de procès. Lorsqu’ils se présentent à l’agence, on leur imprime les factures qu’on leur fait payer. Et ils se voient imposés 5000 FCfa de pénalité et d’autres 5000 FCfa pour le rétablissement qui n’est pas mentionné dans le reçu.
C’est le service de recouvrement qui encaisse à la main.
Les abonnés coupés ou en attente d’électricité à la suite de la cessation de fonctionnement d’un transformateur se voient aussi obligés de payer les frais d’entretien des compteurs comme si les techniciens de l’E2C venaient faire de la maintenance à domicile.
Une forme d’arnaque tout simplement !
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville