Audience solennelle de rentrée judiciaire de la cour suprême : Denis Sassou-N’Guesso appuie fort là où ça fait mal

La plus haute juridiction du Congo a organisé sa rentrée judiciaire solennelle, ce lundi 15 janvier 2024, à Brazzaville, sous l'autorité du Président de la République, chef de l’Etat, président du Conseil supérieur de la magistrature, en présence des membres du corps judiciaire et des responsables des institutions sœurs de la République démocratique du Congo (RDC).

Le premier président de la Cour suprême, Henri Bouka; le bâtonnier de l'ordre des avocats du Congo, Claude Coelho; et le procureur général près la Cour suprême, Théophile Mbitsi; ont évoqué les difficultés de parcours et rappelé les devoirs et droits des juges et avocats appelés à exercer leurs missions au profit des citoyens et de l'intérêt général. Faute de quoi, ils s'exposent aux rigueurs de la loi.

De son côté, le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso,a appuyé fort là où ça fait mal en dénonçant la corruption, toujours d’actualité selon lui dans le corps judiciaire, avant de déplorer la lenteur dans le rendu des décisions :  « Je proscris sans réserve une justice hâtive et précipitée, souvent aux desseins inavoués. Ce n’est pas cette justice que l’Etat congolais attend pour son Peuple et tous ceux qui ont choisi notre pays comme terre d’accueil ».

Pour Denis Sassou-N’Guesso, la justice n’est ni un slogan, ni une vue de l’esprit. Elle est plutôt un réel besoin dont la satisfaction se mesure à partir de ce qu’en disent la cité et les parties impliquées dans les différents procès.

Au Congo-Brazzaville, une dizaine de magistrats ont été révoqués l’an dernier et trois autres rétrogradés, officiellement pour « comportements déviants ».

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville