Dans un précédent article, nous titrions, ''Jean Marie Michel Mokoko: un fusil dans la main, le Droit dans la poche ?'' Cela faisait suite à la requête adressée par Jean Marie Michel Mokoko au ministre de l'intérieur, alors que l'on prête au général d'autres visées, non axées sur droit. Dans la vacation normale de la correspondance administrative, le ministre congolais de l'intérieur a répondu au candidat Jean Marie Michel Mokoko.
« Monsieur,
Par la présente, j'accuse réception de votre lettre de ce jour 31 mars, sur la question de la publication des résultats provisoires de l'élection présidentielle. Je vous remercie.
En réponse, je vous réaffirme que les lois de la République reconnaissent à tout candidat à l'élection présidentielle le droit d'en contester les résultats proclamés devant la cour constitutionnelle. Le délai pour exercer ce recours est un délai constitutionnel de cinq jours (cf art 72 de la constitution adoptée par référendum le 25 octobre 2015).
C'est donc de votre droit de saisir la cour d'un recours en contestation dans ce délai, dont les conditions à partir desquelles il commence à courir, comme les modalités de computation relèvent de la seule compétence du juge du contentieux électoral.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma parfaite considération.
Raymond Zéphirin MBOULOU »
Cette réponse du ministre de l'intérieur illustre l'harmonie de vues dans ce que les choses se font bien dans le respect des textes et lois en vigueur dans la République.
Le fait d'avoir raison ne signifie pas que l'autre a forcément tort. Il y a que parfois, chacun détient simplement une parcelle de vérité, lesquelles misent bout à bout font la vérité.
Lorsque le jeu démocratique se nourri du débat d'idées et des procédures y relatives, il n'est rien d'autre qu'une passionnante école de la vie pour le bien-être de ceux pour lesquels on prétend lutter. Cela est bien mieux que l'invective et l'outrance.
Bertrand BOUKAKA