Denis Sassou N’Guesso attendu à Luanda pour les obsèques d’Edouardo Dos Santos

Le Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, est attendu prochainement à Luanda en Angola, pour les obsèques de son vieux camarade et frère Edouardo Dos Santos, décédé le 8 juillet dernier, à l'âge de 79 ans, dans une clinique de Barcelone en Espagne où il avait été hospitalisé après un arrêt cardiaque le 23 juin 2022.

La dépouille de l'ancien Président angolais Jose Eduardo dos Santos, décédé en Espagne le mois dernier, qui a fait l'objet d'un conflit familial pendant plusieurs semaines, a été rapatriée samedi à Luanda.

Depuis, une querelle opposait sa veuve et le gouvernement angolais d'une part, qui voulaient rapatrier le corps et lui offrir des funérailles nationales, et certains de ses enfants qui s'y opposaient, dont sa fille "Tchizé" dos Santos, 44 ans, née du premier mariage de l'ancien président qui avait dirigé l'Angola sans partage de 1979 à 2017.

Celle-ci voulait des funérailles familiales en Espagne, où il vivait depuis 2019, accusant l'actuel gouvernement angolais de vouloir politiser l'enterrement de son père avant les élections prévues le 24 août.

Mais un tribunal espagnol avait finalement décidé de remettre le corps de l'ancien dirigeant à sa veuve, Ana Paulo dos Santos, pour être rapatrié et inhumé en Angola. La fille du président défunt avait fait appel jeudi de cette décision, ce qui ne semble pas avoir suspendu le rapatriement.

Le règne du président défunt, qui a duré près de 40 ans, a été marqué par des affaires de corruption impliquant sa famille.

A son départ en 2017, M. dos Santos avait transmis le pouvoir à M. Lourenço, l'ancien ministre de la Défense. Mais M. Lourenço avait lancé dès son arrivée au pouvoir une vaste campagne contre la corruption ciblant la famille de son prédécesseur.

La campagne avait notamment visé une soeur de "Tchizé", Isabel, la fille aînée, surnommée "la Princesse" et considérée comme la femme la plus riche d'Afrique, mais aujourd'hui traquée par les juges.

Le rapatriement du corps intervient quelques jours seulement avant l'élection présidentielle prévue mercredi et pourrait favoriser le président sortant Joao Lourenço.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville