Congo : Quatre Chefs d’Etat prennent part à la conférence extraordinaire de la CEEAC sur la situation au Tchad

Préoccupé par la stabilité du Tchad, le Président congolais, Denis Sassou N’Guesso préside une conférence extraordinaire de la CEEAC sur la situation au Tchad, ce vendredi 04 juin 2021 à Kintélé au nord de Brazzaville.

En même temps qu’ils ont réaffirmé le principe du rejet de la prise du pouvoir par des voies non démocratiques, les dirigeants de la CEEAC ont souligné le cas exceptionnel du Tchad où le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, a trouvé la mort dans les circonstances d’une agression perpétrée par des forces hostiles téléguidées de l’extérieur.

Ils ont néanmoins appelé les autorités de la transition à organiser les élections à la fin de celle-ci dans dix-huit mois, et à créer pour cela les conditions d’un dialogue national inclusif en vue de consolider les bases de l’unité du pays. Le Tchad n’est donc pas exclu des instances de la CEEAC et bénéficie de l’entière sollicitude de celles-ci.

A l’ouverture des travaux, le président en exercice de la CEEAC, le Congolais Denis Sassou N’Guesso, hôte du sommet, a rendu un hommage appuyé au Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno, tombé au champ de bataille le 20 avril : « Au moment où s’ouvre le présent sommet, nos pensées vont l’accompagner, dans le souvenir, par une minute de silence que je vous prie de bien vouloir observer », a-t-il déclaré tout en rappelant « une longue et vieille amitié » tissée avec l’illustre disparu.

Denis Sassou N’Guesso a par ailleurs établi le lien entre la crise libyenne et la situation créée au Tchad, regrettant : « La sourde oreille de la Communauté internationale » face aux appels incessants lancés en sa direction en son temps par le défunt président tchadien : « Pour une solution durable à cette crise qui par ses incidences multiples » minait le Tchad, tout comme elle « déstabilisait l’ensemble des Etats du Sahel et bien au-delà de cette région ».

Pour le président en exercice de la CEEAC : « Le règlement de la crise libyenne apparait, plus que jamais, comme une urgence absolue », en raison de « l’impact négatif de la présence des groupes terroristes dans le sud de la Libye » sur les Etats voisins.

Quatre Chefs d’Etat ont pris part à cette conférence.

Il s’agit de Denis Sassou-N’Guesso du Congo, Joâo Lourenco d’Angola, Faustin Archange Touadera de la RCA et Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo de la RDC.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville