Congo : Avec ses yeux, il ne voit rien. Avec ses oreilles, il n'entend rien (Par Ouabari Mariotti)

Sans la moindre gêne, comme si, avide de gloire, au travers d'une spoliation de l'image du Président Pascal Lissouba, pour s'attirer la sympathie de certains groupes sociaux, Patrick Gnoka a diffusé, sur Facebook, un lugubre post qui n'est, ni plus, ni moins, qu'une juxtaposition d'élucubrations et autres faussetés contre le pouvoir du Président Pascal Lissouba. Le post est titré, "Pascal Lissouba et le tribalisme décomplexé".

D'abominables choses y sont écrites. Du genre :

"Pascal Lissouba est bien le savant génie qui démocratisa le fléau du tribalisme au Congo. Grâce à lui, le tribalisme se vivait désormais de manière décomplexé, avec des slogans arrogants et méprisants, du genre "Ya ba colère vé". Patrick Gnoka y ajoute que " les gens hurlaient dans la rue qu'ils étaient fiers d'être Nibolek. Ce fut, relève Patrick Gnoka, "le déferlement du tribalisme".

Le post souligne, par ailleurs, que " Mireille fit son entrée au sommet de l'Etat. Complétant que " ce fut le début du management familial au Congo". Patrick Gnoka s'écrie "qu'on a élu un homme qui nous a imposé ses nombreux enfants issus de plusieurs mariages. Pascal Lissouba étant, de leur avis, "venu pour se servir".

Pour Patrick Gnoka, "les Bembés se sont mis à narguer tous les Congolais. En moins de six mois, dit-il, pour la première fois de l'histoire du Congo, les armes de guerre sont retournées contre une partie de la population indexée, directement, par le tribalisme".

Patrick Gnoka de conclure" l'enfer du quinquennat 1992-1997 signa le retour de Denis Sassou N’Guesso. Pascal Lisssouba, c'est cinq ans de calvaire, d'arrogance, de tribalisme, de morts. Nous payons, encore de nos jours, le malheur du passage de Pascal Lissouba, dans nos vies". Ce sont là, repris, in extenso, des passages du post de Patrick Gnoka.

Le Président Pascal Lissouba, décédé le 24 août 2020, à Perpignan, dans le Sud de la France, repose depuis, le 4 septembre 2020, dans un cimetière de la ville.

En respect à la mémoire de cet illustre disparu, je ne m'autorise pas une polémique contre Patrick Gnoka. Le meilleur remède contre les injures étant de les mépriser. Quoiqu'ayant souffert de ces écrits mensongers. Tellement, Patrick Gnoka y donne la preuve de sa haine viscérale à l'égard du Président Pascal Lissouba. Haine qui transparait de son langage, de bout en bout, dans toutes les lignes de son post. Pourtant, c'est un affront, pour moi, que de traiter le mensonge avec complaisance. Dès lors que Patrick Gnoka estime que "Mireille Lissouba fit son entrée au sommet de l'Etat", je suis estomaqué. Parce que Mireille Lissouba a plutôt exercé au Comité de Privatisation des Entreprises Publiques, service, à l'époque, rattaché au Ministère de la Justice où j'étais le titulaire.

Mireille Lissouba y a fourni le meilleur d'elle-même, aux côtés de l'actuel ancien Ministre Alain Atipault Akouala. Aucun autre fils du Président Pascal Lissouba n'a occupé la moindre fonction dans son système. Ces "nombreux enfants issus de plusieurs mariages de Pascal Lissouba, qu'il a imposés aux Congolais," dont parle Patrick Gnoka n'existent que dans l'imagination venimeuse de ce dernier.

"Pascal Lissouba est venu pour se servir". Autre énormité. Je mets au défi Patrick Gnoka de publier, intégralement, tous les biens et autres ressources légués par le Président Pascal Lissouba. Etant entendus qu'à ce jour, ne sont connues, en termes de propriétés du Président Pascal Lissouba, que le pavillon de Perpignan où il a trouvé la mort, après la vente de la résidence de la rue Prosny à Paris, et la concession des environs de l'Olympic Hôtel, à Brazzaville, où la villa, détruite au cours des violences du 5 juin 1997, n'a jamais été reconstruite.

Les séquences du post où Patrick Gnoka vomit des mensonges sur le tribalisme, l'arrogance des Nibolek, la place proéminente des Bembé, les armes de guerre contre certaines populations congolaises, ne sont que des bobards dus à de l'aveuglement. Pourtant, même dans le mensonge, mesure il faut garder. Ce qui n'est pas le cas pour Patrick Gnoka. Et nulle raison, après le décès du Président Pascal Lissouba, suivi du deuil que portent, encore, sa famille et ses proches, ne pourrait justifier tant de contrevérités sur le Président Pascal Lissouba.

Ce Pascal Lissouba, qui, vil à l'entendement de Patrick Gnoka, est toujours cher aux millions des Congolais qui l'ont porté à la tête du Congo dont les militants de l'UPADS de l'ensemble des régions du pays.

Pascal Lissouba n'est plus. Mentir sur son dos est le fait des faibles. Parce que, si vite que courent les mensonges à son sujet, la vérité rejaillit.

Puisse Patrick Gnoka ouvrir ses yeux pour regarder autour de lui. Tendre ses oreilles pour écouter.

Le tribalisme, le régionalisme, l'extravagance, l'appropriation des richesses nationales, la montée en flèche des parents dans les sphères de l'Etat, les allures méprisantes à cause du pouvoir, sont à rechercher ailleurs.

Les médias internationaux et autres pourraient aider Patrick Gnoka à mieux comprendre ce qu'il feint d'ignorer.

Enfin, pour sa propre connaissance, que Patrick Gnoka sache que le nez ne sent pas le cerveau qui pourrit. De même, l'ignorance n'a pas de pudeur. Elle supplée par la violence et l'audace à ce qui lui manque, comme le boiteux supplée par un pied de bois à ce qui manque à son pied.

Et quiconque ne sait rien de ce qu'il avance ne doit être rangé que dans le monde du vulgaire.

Ouabari Mariotti