La séance photo d’Ali Bongo Ondimba et Denis Sassou N’Guesso à Libreville suscite un débat sur les réseaux sociaux

Une séance photo impliquant le Président gabonais, Ali Bongo Ondimba et son homologue congolais Denis Sassou N’Guesso, en marge du 18ème sommet des chefs d’Etat des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) à Libreville, a déclenché un débat sur les réseaux sociaux.

« Le choix de l'illustration (photo), est peu catholique. On a plutôt l'impression que les deux protagonistes ne sont pas en bon terme. En tout cas, l'échange n'y est pas. L'un tend la main et l'autre se retient », a écrit un internaute, Donald Espoir, sur son compte Twitter.

De son côté, le gouvernement congolais a réagi à travers son porte-parole, Thierry Moungalla assurant qu’on interprète mal le moment capté par le photographe.

« Je crois que vous interprétez mal le moment capté par le photographe. Le Président Bongo tend la main gauche pour inviter le Président Denis Sassou N’Guesso à prendre place. D'autre part, et sauf erreur, on ne dit pas "bonjour" avec la main gauche, mais avec la main droite, cher ami », a répondu le ministre congolais de la Communication et des Médias sur son compte Twitter.

On rappelle que les réseaux sociaux et la politique entretiennent un lien étroit qui ne cesse ne se renforcer sous l’effet de leurs antagonismes.

Volatils, viraux, rapides et transfrontaliers les réseaux sociaux opposent à l’inertie, à la verticalité et à la hiérarchisation de la politique, une conception horizontale de l’espace public radicalement opposée.

Contrairement aux postulats classiques dressés sur la formation de l’opinion publique les réseaux sociaux, à travers l’horizontalité qui les caractérise, renversent indirectement le présupposé de la « compétence politique » dès lors que chacun des internautes se considère comme compétent pour juger ou émettre une opinion. 

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville