Suite au décès du Professeur Pascal Lissouba, ancien président de la République du Congo, ce lundi 24 août 2020, à l’hôpital de Perpignan en France, les veillées funèbres se tiennent au siège de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) au quartier Diata dans le deuxième arrondissement de Brazzaville et dans toutes les coordinations départementales du premier parti de l’opposition congolaise, selon un communiqué signé par le premier secrétaire général de l’UPADS, Pascal Tsaty Mabiala.
Le programme des obsèques du président fondateur de l’UPADS en 1991 sera communiqué ultérieurement, selon le même communiqué.
Il était presque 8 heures ce lundi quand la nouvelle a été officialisée par sa famille : « Avec un cœur lourd et meurtri, je vous annonce le décès ce lundi 24 août 2020 de mon père, le professeur Pascal Lissouba, ancien président de la République du Congo, à son domicile en France », a écrit sur Facebook Jérémie Lissouba, fils du président Lissouba et député congolais.
C’est une page d’un demi-siècle d’histoire politique congolaise qui se tourne. Celui qui fut premier ministre du Président Alphonse Massamba (1963 à 1966) et ministre de l’agriculture sous le premier Président du Congo indépendant Fulbert Youlou (1963-1965) a été le premier Président de la République du Congo élu démocratiquement. Il a dirigé le pays pendant cinq ans (de 1992 à 1997).
Dans le département du Niari (sud) où Pascal Lissouba a connu son premier succès électoral, nombreux sont ceux qui ne cachent pas leur émotion en évoquant la disparition de l'ancien président.
« C'était presque le père du Niari. Toute la jeunesse de Dolisie sera ce soir dans la rue même si la famille biologique refuse de prendre ses responsabilités en nous fixant le lieu exact de la veillée mortuaire », résume un jeune dolisien devant le domicile de la famille Lissouba au quartier capable.
Depuis le début de soirée, nombreuses personnes patientent à Dolisie pour pouvoir écrire un message sur le registre des condoléances.
Le Professeur Pascal Lissouba, ingénieur agronome, titulaire d’un doctorat en sciences naturelles obtenu en France en 1958, délogé du pouvoir en 1997 à l’issue d’une guerre civile menée par Denis Sassou-N’Guesso, l’ancien chef de l’Etat s’est éteint à Perpignan à 88 ans.
Entre 4 000 et 10 000 personnes ont été tuées en cinq mois de violences. Victorieux de ce duel, M. Sassou-N’Guesso a repris le pouvoir qu’il avait perdu le 20 août 1992, à l’issue des élections organisées après la conférence nationale.
Le président Lissouba a alors été contraint de s’exiler en France. Il a notamment été condamné pour « haute trahison » et « complot » contre Denis Sassou-N’Guesso.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville
