Le PCT répond aux préoccupations de l’opposition qui demande un dialogue politique et le report de la présidentielle de 2021 à 2023

Le Parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir) a tenu à répondre, au cours d’une conférence de presse ce samedi 15 février 2020 à Brazzaville, aux préoccupations de l’opposition, qui demande notamment un dialogue politique et le report de la présidentielle de 2021 à 2023, sans Denis Sassou-N’Guesso.

« Le PTC reste ouvert au dialogue, mais pas un dialogue pour le dialogue. Quant au report de la présidentielle pour 2023, le PCT rejette catégoriquement une telle démarche qui porterait atteinte à la Constitution », a déclaré le secrétaire permanent à la Communication et aux nouvelles Technologies de l’Information, Parfait Iloki.

Selon lui, c’est un grand piège tendu contre la République et contre la Constitution. Ce serait simplement une violation de la Constitution.

« Faisons attention à quelqu’un qui vous propose une chemise alors qu’il est lui-même torse nu. En clair, parler d’un éventuel report de l’élection présidentielle à quelques mois de cette échéance serait simplement une absurdité de trop. La présidentielle aura lieu en 2021 et le pays connaît bien des avancées en matière de gouvernance électorale », a conclu Parfait Iloki.

En décembre dernier, le patron de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala a annoncé la mise en place d’un gouvernement de consensus et d’union nationale chargé principalement de préparer l’élection présidentielle de 2021, d’exécuter le programme avec le FMI et de conduire les affaires de l’Etat pendant une période déterminée. Cette transition connaîtra, selon lui, la participation de la diaspora congolaise d’Europe et d’Amérique qui trouverait une occasion de rentrer au pays et de prendre une part active à la vie politique nationale.

Il a cité également la prorogation du mandat du président de la République avec tous les pouvoirs constitutionnels qui s’y rattachent.

Seul bémol, l’interdiction faite au chef de l’Etat de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Il s’agit également de l’organisation groupée de toutes les élections (présidentielle, législatives et locales) ; le retour de tous les exilés politiques reconnus comme tels ; l’adoption d’un pacte républicain dont le but est, d’après lui, la construction d’une conscience patriotique, démocratique et républicaine, au profit de la paix, l’unité nationale et du progrès inclusif du pays.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville