Congo : Mathias Dzon condamne l’attitude « démissionnaire » des autorités face aux victimes des catastrophes naturelles

Le président de l’Alliance pour la République et la démocratie (ARD/ opposition), Mathias Dzon a condamné, lors de sa rentrée politique à Brazzaville, l’attitude « démissionnaire » des autorités face aux victimes des catastrophes naturelles à Brazzaville et à l’intérieur du pays du fait des dérèglements climatiques.

« Les populations riveraines qui ont tout perdu crient leur détresse et appellent désespérément le gouvernement au secours. Il y a beaucoup de sinistrés à cause de la mauvaise gouvernance du pays. Dans ce pays, il n’y a aucun aménagement des quartiers, on loge les gens, ils construisent ici et là mais aucun aménagement ne suit. Maintenant, les pluies arrivent, des quartiers entiers sont détruits, les routes sont complètement détruites, le gouvernement ne fait rien », a déclaré l’opposant au régime de Brazzaville.

En cette saison de pluie, il ne se passe pas un jour sans que les eaux de ruissellement qui prennent de plus en plus de volume, ne charrient tous les matériaux se trouvant sur leur parcours. Routes crevassées ou coupées, collecteurs explosés, maisons emportées, biens matériels inondés, glissement de terrains, érosions, avec parfois des pertes en vies humaines.

Si sous d’autres cieux, ces destructions occasionnées par des phénomènes naturels et échappant à la volonté des humains suscitent un élan de solidarité qui fédère les énergies pour y apporter des solutions, au Congo, la disposition est toute autre.

Présentant récemment le tableau département par département, la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Antoinette Dinga Dzondo a laissé entendre que la situation dans les quatre départements, à savoir la Likouala, la Sangha, la Cuvette et les Plateaux se présentait de la manière suivante: environ cinquante-huit mille sinistrés dans la Likouala avec deux décès par noyade; trente et un mille sept cent quatre-vingt-seize dans la Cuvette; deux mille cent quarante-deux dans la Sangha et mille six cents dans les Plateaux.

Le gouvernement à décréter « l’état de catastrophe naturelle et d’urgence humanitaire ».

Sur instruction du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, le gouvernement s’est porté au secours des sinistrés des inondations. Les évaluations ont été faites, le processus d'assistance aux sinistrés est en cours, il va se faire en fonction de l'horaire de la comptabilité publique.

Dans son intervention du 13 décembre 2019 à Brazzaville, lors de la séance de questions orales au gouvernement avec débat, le premier ministre Clément Mouamba a souligné que vu l’urgence et en dépit du manque de ressources, le gouvernement a pu débloquer quatre cents (400) millions de francs CFA pour soutenir les familles sinistrées, victimes des inondations dans les départements de la Likouala, de la Sangha, de la Cuvette et de la Cuvette ouest.

Cette enveloppe mise à la disposition du ministère des Affaires sociales et de l’action humanitaire lui a permis d’amorcer, depuis quelques jours, le ravitaillement des victimes en vivres, non-vivres et produits pharmaceutiques, a indiqué le chef du gouvernement.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville