Les yeux rivés sur la présidentielle de 2021, Pierre Ngolo invite le PCT à occuper le terrain

Le parti congolais du travail (PCT) a déjà les yeux rivés sur l’échéance. A un an de la présidentielle, Pierre Ngolo, secrétaire général du parti créé en 1969 par Marien Ngouabi également président du Sénat a trouvé dans sa caisse à outils, la stratégie à adopter pour la présidentielle de 2021. « Que personne ne l’oublie, les élections ne se gagnent pas dans les bureaux. Elles se gagnant sur le terrain : dans les communes, dans les arrondissements, dans les districts, dans les quartiers et dans les villages. Il nous faut occuper le terrain pour espérer toujours gagner ».

« Nous avons besoin d’un parti qui soit une force de combat politique, une force de mobilisation, une puissante machine électorale », a déclaré le secrétaire général du PCT dans son allocution à l’occasion de l’ouverture du 5ème congrès ordinaire du parti au pouvoir depuis plus de 40 ans.

Dans cette optique, le PCT entend garder jusqu’au bout cette capacité à occuper au maximum le terrain, afin de ne pas laisser d’espace à ses adversaires.

Pierre Ngolo a demandé à ses troupes de saturer l’espace, le tout « dans une discipline renforcée et un esprit de camaraderie affirmé ».

On rappelle que la vocation première de tout parti politique étant de concourir à la conquête démocratique du pouvoir, le PCT a mis en place une organisation et des stratégies électorales porteuses qui lui ont permis de sortir victorieux de toutes les consultations.

Aux législatives 2012 et 2017, aux locales, aux sénatoriales ainsi qu’à l’installation des bureaux des conseils départementaux et municipaux en 2014 et en 2017, le PCT a réalisé des performances qui consacrent son leadership national.

Le référendum constitutionnel du 25 octobre 2015 et la présidentielle du 20 mars 2016 ont porté confirmation de cette posture sur l’échiquier politique congolais.

Enfin, le PCT demeure la plus grande formation politique nationale, un patrimoine national voire africain qu’il convient maintenant aux Pcétistes d’entretenir et de consolider après ce congrès ordinaire qui prend fin ce lundi avec la désignation du nouveau secrétaire général.

Pierre Ngolo également président du Sénat ne sera pas candidat à sa propre succession au nom du refus du cumul. Tandis que Denis Christel Sassou-N’Guesso, député à l’Assemblée nationale, très impliqué dans les préparatifs du congrès, est vu comme un potentiel candidat.

Est souvent cité aussi pour diriger le secrétariat général du PCT dont la devise est « Tout pour le peuple, rien que pour le peuple », le nom de Pierre Moussa, 78 ans, fidèle parmi les fidèles du président congolais, ministre d’Etat jusqu’en 2012. Il est sans poste depuis qu’il a quitté la Commission de la CEMAC en 2017.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville