Brice Itoua répond à Pascal Tsaty Mabiala : "Au stade actuel, nous n’avons pas besoin d’une transition " au Congo

Le patron de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala attaque, Brice Itoua, militant de base du Parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir) répond. Le jeune entrepreneur de la ville océane, réplique au député de Loudima depuis 1992, premier secrétaire de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale, un parti d'opposition, qui s'est exprimé lors d’une conférence de presse ce jeudi à Brazzaville, pour exiger une transition qui connaîtra la participation de la diaspora congolaise d’Europe et d’Amérique et un gouvernement de consensus et d’union nationale chargé principalement de préparer l’élection présidentielle de 2021, d’exécuter le programme avec le FMI et de conduire les affaires de l’Etat pendant une période déterminée.

« Cela n’existe que dans son rêve. Il ne pourra y avoir cela. Le président de la République est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable deux fois. En dehors du cadre normal du fonctionnement de l’Etat, aucune autre approche avec effet suspensif ne saurait être acceptée par le gouvernement. Le programme entre le Congo et le FMI ne donne pas le droit de passer outre les règles qui régissent le fonctionnement régulier de notre démocratie. Toute autre forme d’organisation du processus électoral en dehors du cadre légal n’engage que Pascal Tsaty Mabiala et ses supplétifs », a répondu Brice Itoua sur sa page Facebook.

« Au stade actuel, nous n’avons pas besoin d’une transition au Congo, vu que l’Institution Présidence de la République fonctionne merveilleusement », a-t-il conclu.

Pascal Tsaty-Mabiala a rappelé que toutes les conditions n’étaient pas réunies pour organiser un scrutin apaisé en mars 2021.

Selon lui, ce travail gigantesque qui n’a pas encore commencé ne peut être réalisé en moins de deux ans. Ceci en tenant compte de l’exécution du programme avec le Fonds monétaire international (FMI).

C’est ainsi qu’il propose un consensus national devant aboutir au report de l’élection présidentielle à une date qui permettrait de régler, a-t-il dit, en profondeur la question de la gouvernance électorale.

Une démarche qui aboutirait, a-t-il précisé, à la mise en place d’un gouvernement de consensus et d’union nationale chargé principalement de préparer l’élection présidentielle, d’exécuter le programme avec le FMI et de conduire les affaires de l’Etat pendant une période déterminée.

Cette transition connaîtra, a souhaité Pascal Tsaty-Mabiala, la participation de la diaspora congolaise d’Europe et d’Amérique qui trouverait une occasion de rentrer au pays et de prendre une part active à la vie politique nationale.

Edwige KISSINGER / Les Echos du Congo Brazzaville