Pascal Tsaty-Mabiala pour un gouvernement d’union nationale en vue de préparer l’élection présidentielle de 2021

Le patron de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala est très favorable pour la mise en place d’un gouvernement de consensus et d’union nationale chargé principalement de préparer l’élection présidentielle de 2021, d’exécuter le programme avec le FMI et de conduire les affaires de l’Etat pendant une période déterminée. Cette transition connaîtra, selon lui, la participation de la diaspora congolaise d’Europe et d’Amérique qui trouverait une occasion de rentrer au pays et de prendre une part active à la vie politique nationale.

Pascal Tsaty Mabiala a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse animée ce jeudi 26 décembre à Brazzaville.

Selon lui, toutes les conditions ne sont pas réunies pour organiser un scrutin apaisé en mars 2021.

« A la vérité, il ne peut y avoir d’élections crédibles dans les douze mois à venir en l’absence d’un corps électoral fiable résultant d’une refonte du fichier électoral actuel. S’y ajoutent l’introduction de la biométrie, la restructuration de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), le découpage électoral, l’application des décisions découlant de la concertation de Ouesso, notamment le plafonnement des frais de campagne électorale », a déclaré le député (UPADS) de Loudima.

Pour l’opposant congolais, ce travail gigantesque qui n’a pas encore commencé ne peut être réalisé en moins de deux ans. Ceci en tenant compte de l’exécution du programme avec le Fonds monétaire international (FMI).

« Je propose un consensus national devant aboutir au report de l’élection présidentielle à une date qui permettrait de régler en profondeur la question de la gouvernance électorale », a précisé Pascal Tsaty Mabiala.

Quant aux autres conséquences du consensus national prôné, il a cité la prorogation du mandat du président de la République avec tous les pouvoirs constitutionnels qui s’y rattachent.

Seul bémol, l’interdiction faite au chef de l’Etat de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Il s’agit également de l’organisation groupée de toutes les élections (présidentielle, législatives et locales) ; le retour de tous les exilés politiques reconnus comme tels ; l’adoption d’un pacte républicain dont le but est, d’après lui, la construction d’une conscience patriotique, démocratique et républicaine, au profit de la paix, l’unité nationale et du progrès inclusif du pays.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville