Congo : Le pasteur Ntumi sommé de choisir entre la religion et la politique

Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon, selon les saintes écritures. Après donc l'éclatement du conflit armé opposant la force publique et les ninjas Nsiloulous, milice privée du pasteur Ntumi, en avril 2016, le ministre de l'Intérieur avait ordonné la fermeture des sièges et locaux du CNR (Conseil national des républicains), parti politique du chef rebelle. De même, il avait été ordonné la suspension des activités de l'église du pasteur Ntumi " Mbundani a bundu dia Congo".

Aujourd'hui, après la signature d'un accord de paix entre le gouvernement et les ninjas Nsiloulous, il se pose une question : Ntumi peut-il reprendre ses activités politiques et religieuses ?

D'après des sources dignes de foi, il lui a plutôt été demandé de choisir entre sa religion et la politique.

Or, chez l'ancien chef rebelle, l'une ne peut aller sans l'autre.

C'est donc un véritable dilemme cornélien pour celui qui a choisi de prendre le pouvoir en se servant du messianisme religieux.

Personnage aussi craint qu’imprévisible, le controversé pasteur Ntumi, hante toujours le paysage politique congolais.

A 54 ans, il fait donc partie du paysage politique du pays depuis plus de vingt ans. Il est l'un de ceux qui peuvent faire fonctionner ou dérailler le processus de paix.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville