Brazzaville : Ouverture d'un sommet exceptionnel sur la RDC

Plusieurs chefs d’Etat de la SADC [Conférence de coordination pour le développement de l'Afrique australe] et de la CIRGL [Conférence internationale sur la région des Grands Lacs] actuellement présidé par le président congolais, Denis Sassou Nguesso sont à Brazzaville, ce mercredi 26 décembre. A trois jours de la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) et après une campagne marquée par des violences, le numéro un congolais ne cache pas son inquiétude face au risque d’une crise post-électorale, et des répercussions qu’elle pourrait avoir dans la sous-région, et dit vouloir adresser un message d’« apaisement » à tous les acteurs du processus électoral en RDC.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (Cirgl) et de la Commission de développement d’Afrique australe (SADC), réunis à Brazzaville, ont décidé de dépêcher, ce jeudi 27 décembre, auprès du président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, absent et non représenté, deux envoyés spéciaux afin de lui rendre compte des conclusions de leurs travaux.

La délégation sera composée des ministres des Affaires étrangères du Congo pour le compte de la Cirgl et de son homologue de la Zambie pour le compte de la SADC.

Le sommet convoqué mercredi, à l’initiative du président Denis Sassou Nguesso,  avait à son ordre du jour le difficile processus électoral dans ce pays.

Les chefs d’Etat et de gouvernement ont notamment exprimé leur préoccupation suite aux violences pendant la campagne électorale et réaffirmé leur disponibilité à accompagner la RDC dans cette période jugée sensible.

Quoi qu’il en soit, ce sommet témoigne d’un climat de méfiance et d’inquiétude dans les pays de la région. La campagne a été d’une rare violence et le report du scrutin a créé le trouble.

«Tout semble indiquer que cela pourrait déboucher sur une crise grave », s’inquiète le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, qui dit vouloir « tendre une main fraternelle » à son grand voisin dans le respect de sa « souveraineté ».

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville