Denis Sassou Nguesso s’adresse devant le Parlement réuni en Congrès

Comme chaque fin d’année,  le président de la République, Denis Sassou Nguesso s’adresse devant le parlement réuni en congrès et partant devant tous les congolais au mois de décembre. Pour cette année 2018 qui s’ouvre sur 2019 quelle sera la quintessence du discours du premier président de la nouvelle République ?

La pratique est bien encadrée. Le chef de l'État s'adressera aux deux chambres du Parlement réunies en congrès au mois de décembre prochain pour tracer les lignes de force de son quinquennat ou tout simplement fixer le cap de son action et envisager le futur. Au président, les grandes orientations, au premier ministre, leur mise en œuvre.

Denis Sassou Nguesso va fixer le cap. Ce cap, il appartient aux membres du gouvernement, de l'atteindre.

Il présentera avec luxe et détails son bilan à toute la nation. Le premier acquis, c’est le maintien de la paix dans le Pool et sur toute l’étendue du territoire national, malgré des sérieux coups de boutoir de ses adversaires politiques.

Il y a également l’amélioration de la qualité des soins de santé au Congo, la construction des routes, la construction des logements sociaux, la diversification de l’économie, la construction des salles de classes et la réhabilitation de plusieurs lycées...

Devant ce devoir de vérité face à l’histoire et à son peuple, Denis Sassou Nguesso parlera du Congo, cette belle nation que nous devons réapprendre à aimer de toutes nos forces, sans mensonge ni faux-fuyant.

Le président de la République pourrait adresser aussi une sévère mise en garde contre ceux qui veulent troubler la paix sociale à la veille des fêtes de fin d’année et surtout aux "voleurs de la République" et certains ministres mis devant le fait accompli dans la gestion calamiteuse de leurs départements ministériels.

Ceux-là, qui se savent à coup-sûr sur un siège éjectable passeront à l’évidence les fêtes de fin d’année dans l’angoisse.

Le président de la République parlera également de l’insouciance ainsi que le manque de rigueur et de suivi des affaires de l’Etat, dont font montre les cadres à tous les niveaux.

Le Congo est plongé dans une conjoncture économique et financière sans précédent. Malgré le fait que la jarre des finances de l'Etat reste toujours bien percée, le président de la République entend, malgré tout, prendre des engagements, notamment le paiement des salaires des fonctionnaires, des bourses des étudiants, les pensions des retraités et la lutte contre la corruption et autres anti-valeurs pour freiner la saignée des finances de l'État.

Il va s'en dire que le nouveau gouvernement, dont le volume reflétera celui du moule des institutions de Breton-Woods et porté vers le travail de proximité au profit du peuple et non sur des rapports de missions et de réunions internationales est aussi attendu par les congolais.

Alors qui partira du gouvernement ?

Denis Sassou Nguesso donnera-t-il suite à la demande formulée par l’opposition congolaise qui exige toujours, et depuis avril 2016, la tenue d’un dialogue national inclusif, seule voie de salut et de renouveau pour le Congo ?

Quoi qu'il en soit, bien malin celui qui sait ce que Denis Sassou Nguesso entend dire aux congolais en décembre prochain.

Alors, on attend. Et vivement décembre !

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville