Convocation d'une réunion de la majorité, pour mardi à 10 heures au siège du PCT à Mpila, réunion du conseil de cabinet des membres du gouvernement, apparemment sans ordre du jour, s'il vous plaît, mercredi à la primature, les choses semblent s'accélérer pour le gouvernement Mouamba. Et si c'était déjà le « grand chambardement annoncé? »
Pierre Ngolo a battu le rappel de tous les présidents des partis de la majorité pour une réunion à laquelle ils sont conviés. L'ordre du jour de ladite réunion n'a pas été annoncé, mais de source proche de la direction du Parti Congolais du Travail, on croit savoir que celle-ci est de la plus haute importance.
De nombreux chefs de partis en séjour à l'intérieur du pays sont en train de rallier Brazzaville, toutes affaires cessantes depuis lundi soir, chacun n'aimant pas être le grand absent en ce jour si spécial où on flaire des bouleversements.
D'autre part, le gouvernement se retrouvera en conseil de cabinet mercredi, autour du premier ministre Clément Mouamba.
Si la fréquence hebdomadaire n'est pas un événement en soi, le scoop pourrait venir de ce qu'il n'y a pas d'ordre du jour annoncé pour ladite réunion. À moins que celle-ci soit la dernière et que le premier ministre n'annonce aux ministres, l'imminence de sa démission - si entre-temps, il n'aura pas déjà rendu le tablier – des ministres qu'il conviera à assurer les affaires courantes.
Au delà de toute spéculation sur la fin de chantier du gouvernement Mouamba, un fait demeure paradoxal, en cette heure du bilan car, 22 août 2017 – 22 août 2018, ce gouvernement aura totalisé un an, depuis que le président Denis Sassou N'Guesso lui avait assigné pour missions, l’installation des nouvelles institutions, garantir la paix, stabiliser le cadre macro-économique pris dans la tourmente de la crise, faire aboutir les négociations avec les bailleurs de fonds et de relancer l'économie.
Si l'installation des institutions de la nouvelle république est quasiment achevée, et que la paix est désormais effective sur l'ensemble du pays avec la fin des hostilités dans le Pool, pour d'autres secteurs vitaux auxquel le gouvernement s'est attelé et pressentis par le président pour redonner espoir aux congolais, le « bilan est globalement négatif ». De nombreux ministres sont restés coincés dans les starting-blocks, avec eux des ministères entiers en quasi léthargie.
En dépit de la crise qui est devenue une excuse absolutoire pour le gouvernement, tout le pays geint.
Alors est-ce enfin le moment tant attendu par les congolais, celui du changement véritable, que tous appellent de leurs vœux ? Des indices probants y laissent présager, même si redisons-le, seul Denis Sassou N'Guesso est « Maître du temps et des horloges » qui peut-être sonnent déjà...
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville