Congo : La société civile demande à Sassou Nguesso de sauver l’Université Marien Ngouabi d’une année blanche

Le coordonnateur national de la fédération congolaise des droits de l’homme, Germain Céphas Ewangui, a demandé au président congolais, Denis Sassou Nguesso de sauver l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville d’une année blanche.

«Face au péril d’une année blanche, les forces vives de la nation sollicitent que le Chef de l’Etat prenne en main ce dossier pour sauver l’université Marien-Ngouabi de ce désastre », a-t-il déclaré.

Germain Céphas Ewangui a fait cette demande dans le message des forces vives de la nation, au cours de l’échange de vœux avec le chef de l’Etat ce samedi à Brazzaville.

Jadis considérée comme le fleuron de l’enseignement supérieur de la sous-région d’Afrique centrale, l’université Marien Ngouabi est impitoyablement écrasée par un amoncellement de maux à l’état endémique et se meurt à petit feu.

La seule et unique université publique de la République du Congo connaît depuis quelques mois des difficultés quant à son fonctionnement.

La  grève générale et illimitée observée depuis le 1er septembre 2017 suite au non-paiement des salaires des mois de juin, juillet, août et septembre 2017, ainsi que l’apurement des heures complémentaires, de surveillance et d’encadrement des thèses et mémoires des années antérieures, serait à l’origine de cette situation.

Une situation d’autant plus perplexe et complexe qui ne cesse de donner matière à réflexion au gouvernement, puisque les étudiants sont eux aussi en grève, revendiquant ainsi le paiement des quatre trimestres de bourses.

Conçue et construite pour recevoir 6000 étudiants, l’université Marien-Ngouabi, qui compte 11 établissements disséminés à travers la ville de Brazzaville, accueille actuellement 33 000 étudiants à travers sa numérisation totale.

En théorie, 15% du budget de l’Etat devrait être consacré à l’enseignement supérieur au Congo. Dans les faits, moins de 5% lui reviennent annuellement.

L’université manque de moyens et ne peut pas faire face aux exigences légitimes des étudiants, malgré des professeurs de grande qualité.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville