Congo – Message présidentiel de vœux : Quelles attentes pour 2018 ?

Le président Denis Sassou N'Guesso prononcera son message de vœux à la Nation, devant le parlement réuni en congrès, samedi 30 décembre au Palais de Congrès à Brazzaville. De partout, les supputations vont bon train, sur les annonces attendues du chef de l'État congolais.

Après la signature, le 23 décembre dernier, de l'accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités dans le Pool, les congolais se sont soudain mis à espérer qu'en matière de paix, les perspectives pour 2018 augurent des jours meilleurs. Beaucoup pensent que d'autres surprises viendront du message de fin d'année du président Denis Sassou N'Guesso.

« Qu'importe que nous mourrons de faim, la paix et la santé sont essentielles à notre équilibre ». Ces mots, chaque famille congolaise les a intériorisés comme fondement du bien-être social qui garanti l'essentiel de ce que tous ont en partage, le Congo, par delà le dénuement matériel né d'une crise qui à terme va se résorber.

En dépit des sons discordants entendus de ci de là sur l'accord de Kinkala, celui-ci trace le chemin irréversible pour la paix, gage de développement et de prospérité.

De nombreuses voix ont exhibé des desiderata du pasteur Ntumi qui n'auraient pas été pris en compte lors de la signature de cet accord. Loin s'en faut...

Des observateurs avertis de la politique congolaise restent convaincus que dans son message de fin d'année, le président de la république se placera bien au dessus de la mêlée, dans un réel élan de magnanimité et de longanimité à travers des actions qui relèvent de sa compétence discrétionnaire.

Ainsi, du message présidentiel, au plan politique, dans la foulée de l'accord du 23 décembre, on sera attentif à d'autres mesures d’apaisement qui à l'évidence seront annoncées.

Au plan économique, les récents accords avec le FMI, ainsi que leur impact sur le développement du pays auront une bonne place. Sans doute,  le président, restant sur l'élan de l'audit sur la gouvernance économique qu'il a initié, des correctifs seront annoncés pour corriger des erreurs notées de ci de là, dans la conduite de l'action économique.

Action politique et économique conjuguées, peuvent donner lieu à une redéfinition, sinon une ré-décomposition de la structure d'État, afin d'être en harmonie avec les aspirations du peuple congolais et les prescrits des bailleurs de fonds.

Cette redéfinition des rôles débouchera à coup-sûr, sur l'annonce d'une équipe gouvernementale plus resserrée composée de technocrates, afin de mener l’œuvre de construction nationale avec de nouvelles perspectives.

Au plan social, le président ne manquera pas d'appeler le peuple à l'élan patriotique en ces temps de crise, au sursaut et à l'effort au travail devant garantir les équilibres sociaux, en attendant l'embellie économique. En somme, le soleil, après la tempête. « Vivre durement aujourd'hui, pour vivre mieux demain ».

Quoi qu'il en soit les congolais seront tout ouïe pour le message présidentiel, très attendu de tous.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville