Mort de Jérôme Ollandet : l'hommage de Denis Sassou Nguesso

Le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso a rendu hommage, hier au palais des congrès de Brazzaville, à l’ambassadeur Jérôme Ollandet décédé dans la nuit du 10 au 11 décembre dernier à Paris, en France.

Né en 1943 à Oyomi, dans le district d’Owando (à l’époque Fort-Rousset), chef-lieu de la Cuvette, Jérôme Ollandet a occupé plusieurs fonctions.

Historien, juriste et diplomate, il a assumé, de 1998 à 2001, les fonctions de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, après avoir été ambassadeur du Congo en Guinée Equatoriale, au Cameroun, au Sénégal et en République centrafricaine.

Ambassadeur itinérant, il a suivi à ce titre plusieurs dossiers dont ceux de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs. Il a toujours su partager sa longue et riche expérience à travers des livres et des conférences publiques dont l’une des toutes dernières sur « la diplomatie congolaise : des indépendances à nos jours », le 3 mars dernier à l’auditorium du ministère des Affaires étrangères, restera le dernier souvenir de nombreux jeunes congolais qui composaient son auditoire de ce jour là.

L’autre passion de ce docteur d’histoire de l’Université Paul-Valery de Montpellier était l’enseignement. Il a été, entre autres, proviseur du lycée de Makoua, directeur des examens et concours et enseignant chercheur à l’Université Marien-Ngouabi dont il a été l’un des grands dépositaires de l’histoire contemporaine du Congo.

Jérôme Ollandet a formé de nombreux jeunes congolais à qui il laisse une importante bibliographie dédiée aux deux passions de sa vie que sont l’histoire et la diplomatie.

Tchicaya – Opangault – Youlou, la vie politique au Congo Brazzaville, 1945-1964 ; L’expérience congolaise du socialisme, de Massamba-Débat à Marien Ngouabi ; Les hommes et le symbolisme des plantes en Afrique centrale – Essai d’anthropologie générale, font partie des nombreuses publications qu’il nous laisse en héritage.

Il a été inhumé le 21 décembre à Yié, dans le district d’Ignié.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville