Congo – Sécurité : Imminence d'une attaque des ninjas sur Brazzaville, le gouvernement dément

L'assaut des ninjas nsiloulou du pasteur Ntoumi sur Brazzaville ne serait qu'une affaire de quelques heures. Info ou intox, tout est-il que la rumeur enfle sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. Par la voix de son porte-parole, le gouvernement congolais a rassuré les brazzavillois, les conviant à la sérénité.

« Je voudrais attirer l'attention de nos compatriotes et rassurer l'opinion nationale et internationale sur le fait que des éléments stratégiques et opérationnels qui sont en la possession du gouvernement, n'impliquent aucunement une psychose dans notre pays. »

Ces mots du ministre de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement, ont de quoi couper court à la campagne véhiculée sur les réseaux sociaux de la bataille de Brazzaville qui ne serait qu'une «  affaire d'heures, les ninjas ayant de surcroît pris position tout autour de Brazzaville. »

Les auteurs de ladite campagne vont jusqu'à demander aux habitants « de quitter la ville, afin de ne pas subir les effets collatéraux de cette bataille qui s'annonce âpre. »

Pour le ministre Thierry Moungalla, « Il n'y a rien qui justifie cette psychose, la situation du pays, de manière globale et générale est sous le contrôle du gouvernement de la République pour le compte de l'État, il n'y a donc pas lieu de paniquer ni de sortir des fantasmes qui relèvent des réseaux sociaux. »

Même si les propos du ministre Moungalla se veulent rassurants, il n'en demeure pas moins que de nombreux Brazzavillois, surtout ceux des quartiers périphériques sud sont dans l'expectative. Les derniers faits d'armes des ninjas nsiloulou dans des accrochages meurtriers laissent dubitatifs.

Dans lesdits quartiers, l'érection par la force publique des remparts en sacs de sable, un dispositif militaire de defense qui souvent précède un engagement des hostilités, n'est pas de nature à rendre serein les populations.

Beaucoup de familles qui le peuvent ont préféré regagner le cœur de la ville jugé plus sûr.

Même si la ville ne dispose pas de « ligne Maginot » , peut-être Brazzaville vit-elle à sa façon sa « drôle de guerre » et celle-ci agit plus sur les nerfs.

Bertrand BOUKAKA