Congo : Introduction de la biométrie aux élections 2026 et 2027, un grand pas vers la modernité

Au Congo-Brazzaville comme ailleurs, les élections riment parfois avec fraudes ou, tout au moins, soupçons de votes multiples, de bourrages d’urnes et de manipulations en tous genres… Alors, pour réconcilier les électeurs avec le secret de l’isoloir, le ministre congolais de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, a invité les groupements politiques de la majorité, de l’opposition, du centre, ainsi que de la société civile,  a participé à une réunion mardi 12 mars 2024. Ordre du jour : Réflexion sur l’emploi de la biométrie dans le processus électoral.

Il est à noter que l’introduction de la biométrie était déjà un point d’intérêt lors de la concertation politique d’Owando, qui s’était déroulée du 3 au 6 mars 2022.

Les technologies d’identification biométrique sont utilisées lors de nombreuses élections sur le continent africain  : la moitié des pays ont désormais recours à la saisie de données biométriques pour l’inscription des électeurs sur les listes électorales.

Ces technologies sont présentées comme des solutions à l’absence ou aux défaillances de l’état civil, mais aussi comme un moyen de lutter contre la fraude.

Si leurs limites sont désormais documentées et reconnues, l’engouement pour les technologies électorales ne faiblit pas. Les échecs ne semblent pas inciter les gouvernements à revenir à des élections low-tech.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville