Niger – CEDEAO : Les Chefs d’État de la communauté décident du recours à la force contre les putschistes de Niamey

La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a ordonné, jeudi 10 août, le déploiement d’une « force en attente » pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger.

La Cedeao, qui espère toutefois toujours parvenir à une résolution pacifique de la crise, n’a précisé aucun calendrier, ni le nombre ou l’origine des militaires composant cette « force en attente ».

De son côté, la France a apporté « son soutien à l’ensemble des conclusions » de ce sommet.

L’Union européenne et les États-Unis ont exprimé « leur inquiétude » quant à l’état de santé du président nigérien, Mohamed Bazoum.

Après le feu vert des dirigeants de la Cédéao pour intervenir au Niger en vue de rétablir le président Mohamed Bazoum, les chefs d'état-major de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se réuniront samedi 12 août au Ghana, en vue d’une intervention militaire.

La « force en attente » évoquée par la Cedeao est l’héritière de la Brigade de surveillance du cessez-le-feu de l’organisation (Ecomog).

Ce groupe militaire d’intervention naquît en 1990 dans le sillage de la guerre civile au Liberia, avec pour objectif de faire respecter les cessez-le-feu signés dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Vouée au maintien de la paix, cette force d’interposition peut compter jusqu’à 20 000 hommes, surnommés « Casques blancs », issus des pays membres.

En 2017, 7 000 de ces hommes furent déployés en Gambie à la suite de troubles politiques entre le président sortant et le président nouvellement élu.

La Côte d’Ivoire, qui dispose de 27 000 soldats, a d’ores et déjà indiqué qu’elle « fournira un bataillon » de 850 à 1 100 hommes au sein de la force de la Cedeao.

Les autres pays membres n’ont pas précisé le nombre de militaires qu’ils comptaient déployer.

Le poids lourd de l’organisation est toutefois le Nigeria qui peut mobiliser jusqu’à 120 000 hommes de son armée régulière et 32 000 réservistes.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville