Variole du singe : après la Covid-19, une nouvelle maladie inquiète en Europe

Une nouvelle maladie inquiète en Europe. Les autorités sanitaires françaises ont déclaré jeudi avoir détecté un premier cas suspect de variole du singe, aussi appelé "Monkeypox" en Île-de-France. Il s’agit d’un homme de 29 ans qui n’est pas allé dans un pays d’Afrique du Centre ou de l’Ouest, où circule le virus. Plusieurs dizaines de cas suspects ont été signalés en Europe.

L’Angleterre a été la première à tirer la sonnette d'alarme. Un premier malade de la variole du singe y a été recensé le 7 mai et leur nombre est passé à 9 mercredi, tandis que des cas confirmés ou suspects ont aussi été recensés en Espagne, au Portugal, aux Etats-Unis, au Canada, etc.

La variole du singe est une maladie provoquée par un virus découvert en 1958 au cours d’études menées sur des singes, au Danemark. Aussi appelé "monkeypox", il appartient à la famille des orthopoxvirus, comme celui à l’origine de la variole "humaine".

Le virus peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes. On peut également se contaminer au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain).

La variole du singe peut se manifester par de la fièvre, un intense mal de tête, une adénopathie, des douleurs musculaires, un mal de dos, et une intense fatigue. Mais elle se caractérise également par des éruptions cutanées au niveau du visage, de la paume des mains, et de la plante des pieds, essentiellement, pouvant s'étendre, mais de façon moins importante, à d'autres parties du corps.

L'OMS précise que "la durée d'incubation est en général de 6 à 16 jours mais peut aller de 5 à 21 jours". Toutefois, la maladie "se guérit en général spontanément".

L'autorité sanitaire mondiale se veut globalement rassurante sur les cas concernés, affirmant que "le taux de létalité lors des flambées d'orthopoxvirose simienne s'est établi entre 1 % et 10 %, la plupart des décès survenant chez les plus jeunes". L'évolution de la maladie serait donc plutôt positive.

Si le nombre de cas observés depuis le début du mois de mai laisse craindre un début de propagation de la variole du singe, l'OMS précise que "la transmission de personne à personne ne peut à elle seule entretenir une éclosion" de la maladie.

En mars 2017, elle avait fait des ravages en Afrique notamment, en RCA, au nord de la RDC et  au Congo-Brazzaville dans les districts d’Impfondo, Bétou, Enyelle et Dongou dans le département de la Likouala (nord). La tranche d'âge de 4 à 40 ans, plus exposée aux contacts quotidiens est la plus exposée à la pandémie.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville