RDC : vers une majorité parlementaire, UDPS Eugénie Tshiela à pied d’œuvre derrière Félix Tshisekedi !

La députée nationale de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Eugénie Tshiela Compton, reste engagée pour apporter sa pierre au processus de la configuration d’une nouvelle majorité au parlement.

Cette femme de contact et de confiance à la fois stratège et diplomate, dont les actes posés sont louables, est visiblement déterminée à ne ménager aucun effort pour accompagner le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi à construire un contexte politique favorable afin de matérialiser sa vision axée sur « le peuple d’abord ! »

C’est ce qu’estime un analyste de l’UDPS-Tshisekedi dans sa tribune, ci-dessous :

Les choses se sont précipitées sur la scène politique au point que les meilleures prévisions n’avaient pas annoncé qu’avant la fin de l’année la coalition FCC-CACH sur laquelle tout le monde pariait allait se transformer en eaux de boudin et que celui qui paraissait le plus faible en apparence allait se transformer en une forme d’ombudsman pour défendre avec puissance les intérêts du peuple.

Qui pouvait imaginer que le Président Félix-Antoine Tshisekedi pouvait changer la donne au point d’obtenir le départ du Bureau de l’Assemblée nationale dans un contexte où sa famille politique partait au début de cette législature comme la minorité au sein des institutions représentative ?

En un temps record, les choses ont changé et le Front commun pour le Congo (FCC) se retrouve avec une crise interne sous le bras où sa Coordination est prise à partie par certains de ses propres sociétaires.

Mais, il est important pour nos lecteurs de comprendre la nature des faits qui se sont déroulés parmi nous pour espérer saisir ce qui est en train d’arriver dans les semaines qui viennent. Car, au regard des indices probants, ce mois de janvier va profondément voir se transformer l’espace politique.

Si le Président de la République est en apparence le principal bénéficiaire du changement en cours du fait qu’il veut se donner des marges de manœuvres pour appliquer sa vision du peuple d’abord, il est aussi judicieux que cette stratégie s’est mise en place grâce à l’apport indispensable de certains politiques dont le rôle discret mais substantiel n’est pas suffisamment signalé.

Si l’on a vu le jour du vote contre le Bureau Mabunda, l’honorable Jean-Marc Kabund menant les troupes d’assaut, il est aussi vrai qu’il avait dans l’ombre d’autres politiques qui se sont déployés pour réussir ce qu’à l’UDPS on nomme un « grand coup ».

Il était important que nous puissions dévoiler un peu le rôle de celui-là, n’en déplaise à son tempérament d’homme discret, mais qui joue un rôle clé dans le dispositif de Felix-Antoine Tshisekedi. En analysant les faits depuis quelques mois, et surtout quand on prend pour repère le début du malaise entre les forces coalisées, on peut de fil en aiguille obtenir un tracé fort du rôle que joue la députée nationale Eugènie Tshiela auprès du chef de l’Etat.

L’efficacité d’un politique n’est pas une donnée spontanée, c’est une construction patiente qui passe par le partage des faits et qui aboutit au partage des idées et enfin à la mise en place d’une vision commune.

La députée Eugénie Tshiela Compton a suivi un parcours qui peut expliquer cette capacité qu’il possède d’anticiper sur les évènements et de passer aujourd’hui pour l’une des stratèges dans le carré du chef de l’Etat.

D’abord, il y a les liens historiques entre cette dame la mieux élue de la République et le feu sphinx de Limete Dr Etienne Tshisekedi wa Mulumba.

Ayant choisi de mener un combat non violent, et ce depuis la lettre de 52 pages, l’UDPS par ses ténors a toujours eu à faire face à un régime fort qui était l’incarnation de la résistance au changement.

Dans cette approche épistémologique, le sphinx prônait la révolte pacifique par des marches ou des villes mortes. Et comme ces méthodes ne suffisaient pas à cause des fortes répressions, l’UDPS s’est toujours réservé le droit de discuter avec le « diable » quand cela était nécessaire. Mais ces discussions devaient obéir à une orthodoxie interne parfois difficile à cerner par les politiques pressés.

C’est en vérité une femme rompue à la stratégie qui a montré une de ses facettes.

Aujourd’hui, elle ne jure que par Felix-Antoine Tshisekedi et s’est mobilisée pour faire avancer la vision de celui-ci avec la nouvelle Dynamique des femmes parlementaires de l’Union sacrée. Pour s’en convaincre, il faut évoquer son rôle dans la réussite de la cérémonie de prestation de serment des juges nommés boycottée par certains députés sur un ordre mal donné.

Il a fallu de la personnalité et de la conviction pour tenir ce moment qui sera d’ailleurs fondateur de la lecture définitive du Président qu’il en était fini de la coalition. Ce jour-là était un défi permanent. Car, le sabotage de la cérémonie était évident, il fallait livrer bataille pour que des personnalités les plus représentatives de l’Etat soient présentes à cette cérémonie.

Femme de contact, diplomate et ayant en cela un carnet d’adresses important, cette élue de l’UDPS-Tshisekedi est dans la position idéale pour accompagner le chef de l’Etat à construire un contexte politique qui soit favorable à réaliser son programme et ses promesses électorales qui sont en fait le pont nécessaire pour que le pays franchisse une étape de son destin vers un état prospère respectueux des droits humains.

Après avoir obtenu le départ du Bureau de l’Assemblée nationale et s’étant engagé sur le chemin de constater une nouvelle majorité, le chef de l’Etat est devant un autre enjeu, celui de la désignation de l’informateur Bahati qui est en fait un négociateur qui ferait passer la pullule Fatshi auprès de la nouvelle Coalition. Car, il devrait négocier et cela n’est pas chose facile avec l’ensemble des députés qui savent qu’ils font l’histoire d’autant plus qu’ils sont parvenus à faire basculer les rapports de force.

Il a besoin d’une femme de confiance qui sera, en réalité, son représentant en face des politiques avec lesquels il doit baliser le chemin de la nouvelle gouvernance. Il est d’ailleurs important que celle-ci soit proche de Felix-Antoine Tshisekedi et qu’elle lui permette de construire un lien politique avec la majorité en définissant le contour des intérêts rationnels et les moyens d’y faire face sans négliger l’un au profit de l’autre.

Source : Africa24sur24