Candidat déclaré à la prochaine présidentielle, Moïse Katumbi s’est exprimé au Parlement européen, le 7 septembre, dans le cadre d'une rencontre axée sur la situation des droits de l’Homme en Afrique, la démocratie et l’alternance politique en Afrique subsaharienne.
La verve incisive, Moïse Katumbi a profité de son passage au sein de cette institution de l’union européenne pour régler ses comptes avec le pouvoir en place à Kinshasa, principalement avec Joseph Kabila.
Il a débuté son intervention en sollicitant une minute de silence pour les victimes de la ville de Beni, où la population est victime de tueries depuis un certain moment.
Qualifiant de « monologue » et de « non inclusif » le dialogue politique actuellement en cours à Kinshasa, il a estimé qu’un bon chef de l’État devrait d’abord convoquer le dialogue sur la situation de Beni, avant, a-t-il déclaré, de chercher à magouiller pour obtenir un troisième mandat ou le glissement.
Moïse Katumbi a également tenu à rappeler à l’assistance qu’il a travaillé avec le pouvoir en place à Kinshasa car il croyait à l’avènement d’une vraie démocratie en RDC.
«Je continue à refuser ce troisième faux penalty. Le président Kabila doit quitter le pouvoir le 19 décembre 2016. Il n’y a pas de négociation à ce sujet. L’État est en faillite, quand on voit ce qui se passe à Beni. Nous ne pouvons plus l’accepter. On a été assez humilié. Le plus important pour moi, c’est d’avoir un État de droit en RDC », a indiqué le candidat à la présidentielle.
Pour l'ancien gouverneur du Katanga, Joseph Kabila pourrait aujourd’hui sortir par la grande porte. Mais, a-t-il regretté, il est entouré par des vieux loups qui avaient induit Mobutu en erreur.
« Avant que je ne rentre, je demande à mes frères africains et congolais que nous allons faire le sit-in ensemble le 20 septembre, partout où il y a nos ambassades pour demander à la Céni de convoquer l’élection présidentielle. Il n’y a pas de négociation sur ça, ou bien on est opposant ou on ne l’est pas », a-t-il martelé.
Moïse Katumbi a ainsi confirmé pour bientôt son retour en RDC afin de participer à la présidentielle.
Arrielle KAMBISSY