Congo – Affaire du braquage de ‘’Mère Alice’’ : L'adjudant-chef Kanga incarcéré au commissariat central de Brazzaville

Dans l’affaire du braquage de chez Mère Alice, il a été abondamment question sur les réseaux sociaux, d’un certain adjudant-chef Nganga Alino, ex-commissaire du PSP du "Contre rail". Il sied de signaler que l'adjudant chef Alino s'appelle en réalité Kanga et non Nganga. Il a été effectivement interpellé et se trouve incarcéré dans les geôles du commissariat central de Brazzaville.

Les services de la police judiciaire avancent lentement mais sûrement, dans l’enquête sur le sanglant braquage dit de chez mère Alice, dont les réseaux sociaux se sont largement fait l’écho.

Les présumés braqueurs appréhendés sont passés aux aveux et auraient désigné comme commanditaire, un certain adjudant-chef Alino Kanga.

Sur la base des indices concordants et éminemment troublants, l’homme a été interpellé depuis, et se trouve gardé au commissariat central de Brazzaville où les fins limiers de la police judiciaire le soumettent à un interrogatoire en règle, sur fond de confrontations avec les braqueurs appréhendés, qui le désignent comme étant en réalité celui qui aurait monté l’opération et en aurait défini le scénario.

Ainsi, on lui reproche d'être compromis dans l'affaire de braquage de Mère Alice. Certaines sources affirment qu"il aurait couvert les malfrats alors que d'autres évoquent une complicité passive avec les malfaiteurs qui ont braqué et agressé sauvagement Mère Alice.

L'enquête, qui se poursuit, n'a évoqué aucun autre nom d'un policier, malgré les rumeurs.

La hiérarchie de la police est décidée de faire toute la lumière sur cette affaire afin que les coupables soient sévèrement châtiés.

On se souviendra qu’en janvier dernier, à l'occasion de la cérémonie de port des insignes de grade aux promus du premier trimestre de 2022, le général Jean-François Ndengué s’était adressé aux officiers et sous officiers du commandement des Forces de Police, après le drame de Kintélé où quatre policiers et trois civils avaient torturé de présumés malfrats tout en se faisant filmer.

Sur un ton péremptoire, le commandant de la police nationale avait attiré l’attention des hommes « sur les dérives et les bavures qui ternissent gravement l’image de la police.» Il avait fait une mise en garde rigoureuse, à tous les policiers qui déshonoreront la Police avec ce type de pratiques inhumaines et criminelles. « Le Conseil de discipline statuera sur leur cas. Et, au regard de l’extrême gravité des faits qui leurs sont reprochés, ils sont passibles de radiation. Que cela serve de mise en garde rigoureuse, à tous les policiers qui déshonoreront la Police avec ce type de pratiques inhumaines et criminelles », avait-il conclu.

Si d’aventure l’implication de l’adjudant-chef Kanga est prouvée, outre la sanction pénale, le commandement de la police ne manquera pas également de lui faire subir la rigueur de la loi, pour manquement au devoir et au code étique, à des fins criminelles. Sur ces questions le général Jean François Ndengué reste d’une fermeté à toute épreuve.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville