Insolite : Pas de repassage au service buanderie du CHU de Brazzaville, le fer à repasser est en panne depuis plusieurs jours

Une situation ignominieuse... qui dure. La tendance ne semble pas prête de changer. Bien au contraire. Le fer à repasser du service de buanderie et de laverie du CHU de Brazzaville est en panne depuis plusieurs jours. Un constat que confirme le syndicat du plus grand hôpital du Congo.

Selon l’intersyndicale, depuis huit mois qu'il a pris ses fonctions, le nouveau directeur général, le Canadien Sylvain Villiard, a déjà bénéficié de deux subventions mais gérées dans l’opacité.

« Une subvention d’exploitation et de fonctionnement d’un montant de 1,587 milliard 913 mille francs CFA a été décaissée au Trésor public pour le compte du CHU-B aux fins d’assurer son redressement. Toute cette somme a été virée dans une banque canadienne au profit de l’ONG USI, avec la complicité du ministère de la Santé », souligne la déclaration lue par Victor Bienvenu Kouama, président de l'intersyndicale.

Dans les détails, les syndicalistes ont affirmé que de cette enveloppe, une bonne part avait été réservée à l’achat des médicaments, consommables hospitaliers et accessoires, mais hélas, l’hôpital manque l’essentiel.

« A ce jour, tous les services sont presque à l’arrêt parce que les trois cents millions qui étaient destinés à l’achat des consommables ont été virés au Canada par le ministère de la Santé. De même, vingt-six millions francs CFA ont été prévus pour l’achat du matériel technique ainsi que cent quarante-quatre millions francs CFA pour l’acquisition des voitures de services, mais rien ne se voit », précise l’intersyndicale.

La direction du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville a qualifié de « fallacieuses » les accusations de détournement de plus de 1,5 milliard de francs CFA formulées par l’intersyndicale.

Il s’agit simplement de fausses accusations portées par des syndicalistes qui ont perdu des commissions et qui n’ont pas encore obtenu l’augmentation de l’âge de la retraite à 62 ans, contre 60 actuellement, rétorque Ulrich Judicaël Biez, directeur général adjoint du CHU.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville