Pointe-Noire : Des jeunes démunis profitent des inondations pour se faire de l’argent de poche

Que l’on soit chômeur ou pas, se faire de l’argent de poche à Pointe-Noire peut avoir tout son sens quand on est dans le besoin d’argent. A ce propos, il existe quelques astuces simples mais efficaces qui peuvent permettre à n’importe qui de se faire de l’argent de poche en quelques jours : l’organisation des traversées par brouettes, pousse-pousse, pirogues ou en portant les passants au dos lors des inondations dans la ville océane. Les prix de "la course" varient entre 200 et 300 FCFA.

Quand il pleut à Pointe-Noire, des jeunes démunis prennent d’assaut les ponts débordés par les eaux ou simplement des zones inondées pour faire traverser les piétons d’un point à un autre par des brouettes ou des pousse-pousse dans lesquels ils mettent intelligemment des chaises pour que les passagers s’asseyent confortablement.

Ceux qui n’ont pas ce matériel mettent les passants au dos. Et le montant à payer varie entre 200 et 300 FCFA par personne.

Cela dit, plus il y a inondation, plus ils gagnent en recettes car la plupart des quartiers de la capitale économique du Congo sont séparés les uns des autres par des rivières.

Les quartiers Mbota et Foucks, dans le troisième arrondissement Tié-Tié, battent le record des traversées en période d’inondation.

Seulement, les jeunes démunis qui pataugent dans les eaux contaminées pour se faire de l’argent n’ont visiblement pas conscience des maladies y relatives : typhoïde, choléra... dont le coût de traitement dépasse de très loin les recettes qu’ils ont par pluie. Ces maladies posent, d’ailleurs, de sérieux problèmes de santé publique dont la prise en charge coûte cher à l’Etat.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville