Kimongo : Un chasseur congolais tué par balles par des éléments de la Garde-frontière angolaise

«Si c'était à refaire, je sais qu'il y retournerait, car la chasse était son seul et unique métier », nous a confié une source proche de Cyriaque Mboumba-Mabiala, tué par balles, lors d’une partie de chasse au village Pangui, près de Kimongo dans le Niari (sud) par des éléments de la Garde-frontière angolaise.

Le lieutenant-colonel Da Sylva Emmanuel, commandant des unités de la Garde-frontière angolaise est venu en personne confié le corps du jeune chasseur en état de décomposition à sa famille.

Le corps a été vite acheminé à Ilou-Panga, village natal du disparu où il sera inhumé.

«Il laisse un vide immense. Personne ne réalise, on a tous l’impression que c’est un mauvais rêve. Mais non, il ne reviendra plus jamais », a déclaré l’un de ses proches en larmes et inconsolable.

Dans une zone où la frontière est plus imaginaire que bornée, un chasseur poursuivant son gibier, son calibre 12 en bandoulière, a vite fait de se retrouver dans un autre pays.

Et l’armée angolaise n’y va pas de main morte, avec parfois de décès, coté congolais.

Il est tout de même à noter que le Congo-Brazzaville est régulièrement victimes des « actions déplacées », de la part de certains de ses voisins et les incidents sont désormais fréquents aux frontières.

De jeunes orpailleurs congolais ont été appréhendés dans la forêt de mollo à Divenié à la frontière avec le Gabon et d’autres à Moungoundou sud et sont désormais incarcérés en territoire gabonais, notamment à la maison d'arrêt de Mouila dans la province de la Ngounié. Certains ont été tués par balles sans sommation.

Sur le fleuve Congo, des éléments des Forces armées de la RDC mènent souvent des incursions cotés congolais, arraisonnant des navires et dépouillant les voyageurs et parfois les pêcheurs de leurs biens.

Peut-être qu’une véritable commission mixte sur le sujet s’impose, afin de définir les règles de bon voisinage sur ces frontières de la discorde pour que plus jamais ça.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville