Dolisie : Un policier interpellé dans une boîte de nuit avec une arme à la ceinture

Dans la nuit du samedi au dimanche, le brigadier-chef de Police, Stève Dibouilou, fils du préfet du Kouilou, Paul Adam Dibouilou, a été interpellé pour avoir porté son uniforme et son pistolet dans un Night-club « la cour des grands », à Dolisie dans le Niari (sud).

D'après nos informations, il y aurait passé la soirée fortement alcoolisé. Il est interpellé par la police à 4h30 du matin trempé dans son uniforme et en possession d'un pistolet.

Agité et menaçant envers les forces de l'ordre lors de son interpellation, il est contrôlé avec 1,14g d'alcool dans le sang.

Lors de son audition, il explique être dans une phase dépressive, et avoir eu besoin de se rassurer par rapport à un contexte qu'il trouve inquiétant.

C'est le juge qui déterminera les suites de cette affaire.

En octobre dernier, la Police Militaire de la zone Militaire de Défense N° 2 a effectué une patrouille dans la ville de Dolisie, afin de traquer et interpeller tout agent de la force publique qui se retrouverait dans les débits de boisson et marchés en uniforme.

La Police Militaire de la zone Militaire de Défense N° 2 a rappelé aux éléments des forces de l’ordre leur mission de défendre l’intégrité du territoire national et de garantir la libre circulation des personnes et des biens. Les éléments des forces de l’ordre qui seront arrêtés dans les débits de boissons et marchés en tenue de service seront sanctionnés sévèrement pour violation des consignes.

A Dolisie, certains débits de boisson sont devenus des espaces très prisés par les hommes en tenue, de jour comme de nuit.

«Pas moyen pour les clients ordinaires de circuler», nous dit-on.

Sur les tables, toutes les boissons occupent une place dominante. Ces bars sont devenus des points de rencontre, des lieux de négociation des particuliers, qui veulent rendre visite à leurs proches incarcérés, des endroits où se traitent des affaires sombres.

De l’avis des tenanciers des bars, ces hommes en tenue n’ont pas d’heure de travail.

«Ils boivent à toutes les heures et des heures durant. Difficile voire impossible de savoir s’ils consomment pendant les heures de travail, vu que pendant qu’ils boivent, ils travaillent. Ils font leurs affaires ».

Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville