Le département de la Sangha (nord) devient incontestablement une région propice à l’action des réseaux de trafiquants d’ivoire malgré les efforts consentis par certaines autorités de ladite province. Les agents de la Direction départementale des Eaux-et-Forêts et des éléments de la gendarmerie nationale, avec l’appui du Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage (PALF) ont permis de mettre la main sur le réseau de trafiquants d’ivoire en possession de quinze (15) pointes d’ivoire représentant huit (8) éléphants massacrés.
Ce réseau démantelé est composé de Loukahou Josué, Biambi Fils alias Mozalisi, Malonga Gédéon, Kabirou Mohamed, Elenga Asco et Mme Makaya Murielle, de nationalités congolaise et camerounaise.
Ils ont reconnu les faits qui leur sont reprochés, à savoir : la détention et circulation illégales, tentative de commercialisation de 15 pointes d’ivoire.
Au Congo –Brazzaville, le trafic d’ivoire est interdit par l’article 27 de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. La législation congolaise est généralement regardée comme peu dissuasive au regard des enjeux et de l’ampleur des dommages sur l’environnement. Mais des mesures sont programmées pour renforcer cette législation.
Outre l’aspect environnemental, le trafic d’ivoire constitue une menace pour la sécurité, les sommes engrangées facilitant l’implantation d’organisations criminels et de réseaux mafieux dangereux.
Les présumés trafiquants sont en garde à vue à la gendarmerie de Ouesso. Ils seront présentés au Parquet avant la fin de cette semaine.
Ainsi, ils encourent des peines de plus de 5 ans d'emprisonnement ferme.
Bertrand BOUKAKA / Les Echos du Congo Brazzaville