Brazzaville : Agressé violemment par les « Bébés noirs », un adolescent s’en sort avec plusieurs blessures au dos

Le jeune Mardochée, 16 ans, de nationalité congolaise, n’oubliera pas d’aussitôt ce qui lui est arrivé lundi 29 janvier 2018. Alors qu’il tentait de rallier le cimetière de la Tsiémé à Talangaï dans le 6ème arrondissement de Brazzaville, pour participer à son cours d’éducation physique, il a été violemment agressé à coups de machettes à coups de machettes, des lames de rasoir et marteaux par un groupe de «Bébés noirs ».

Par manque d’aire de jeu, les élèves de l’école du jeune Mardochée ont choisi le cimetière de la Tsiémé comme terrain par excellence pour les cours d’Education physique et sportive (EPS). C’est à ce moment qu’il a été violemment agressé physiquement.

Sans raison particulière, le groupe de bandits lui a asséné des coups et laissé quelques tatouages sur son dos en usant des lames de rasoir. Sur le dos de la victime qui a du mal à se remettre, on peut facilement lire « USA –GPC ». Des traces qu’il va certainement porter toute sa vie.

Le groupe des « Bébés noirs » a réussit à fondre dans la nature laissant derrière un jeune traumatisé avec des blessures au dos.

«Bébés noirs », ce terme est le symbole d’une violence urbaine morbide équivalente à celle accouchée, voici peu, par les kuluna, autres enfants terribles de la délinquance urbaine exportée par Kinshasa (RDC).

Tous ceux qui ont eu affaire à ces féroces lionceaux humains dont l’âge varie entre 15 et 30 ans, ne sont près de l’oublier mais se murent dans un éloquent silence.

On parle d’un niveau d’attaque bestial ne faisant pas de quartier. Les victimes s’en sortent délestées de leurs biens avec, à la clef, de profondes balafres au visage, des bras amputées quand elles n’y laissent pas leur vie.

Les Congolais avec leur manie de l’oxymore sont étonnés qu’on puisse être adolescent et se comporter en boucher !

Les « Bébés Noirs », arborent des cagoules noires quand ils passent à l’attaque, preuve que ceux qui sont attaqués sont des connaissances qui pourraient les reconnaître.

Alors qu’on le croyait éradiqué ou maîtrisé par les forces de l’ordre, le spectre continue de faire parler de lui dans les villes congolaises où des paisibles citoyens sont parfois tués ou agressés à longueur de journée.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville