Congo : Deux trafiquants d’ivoire interpellés à Ouesso

La ville de Ouesso, dans le département de la Sangha (nord), a été le théâtre de l’arrestation de deux trafiquants d’ivoire mercredi dernier. 36 kg du précieux produit qui témoigne de la persistance du braconnage et du trafic de l’ivoire dans la partie nord du Congo.

Bilombo Papy, originaire de la RDC (République démocratique du Congo), âgé de 37 ans, et Rodolphe Mobonda de la République du Congo (58 ans), seraient à la tête d’un réseau des trafiquants d’ivoires connu dans la Sangha.

Ils ont été arrêtés grâce à une opération menée conjointement par des agents de la direction départementale de l’économie forestière de la Sangha et des éléments de la police nationale.

Ces deux présumés seront présentés devant les juges pour répondre des actes qui leur sont reprochés. Ils encourent des peines allant jusqu’à cinq (5) ans d’emprisonnement ferme, conformément à la loi.

Le Congo détient la plus grande superficie de forêt tropicale certifiée en Afrique centrale, soit 2,5 millions d'hectares sur 4 millions qui peuvent prétendre aujourd'hui au label FSC (Forest Stewardship Council). Il accueille donc plus de la moitié des éléphants de la forêt du continent.

Avec des prix qui atteignent 60.000 dollars pour la corne de rhinocéros et 2.000 dollars pour l’ivoire, les profits à réaliser sont tellement juteux que de plus en plus, le commerce illégal de produits tirés de la faune sauvage est l’œuvre de groupes criminels présents dans tous les pays du monde.

Aujourd’hui, le crime sur la faune sauvage est devenu une grave menace pour la souveraineté et la stabilité de certains pays africains.

Malgré les mesures décisives prises par le gouvernement congolais pour restaurer l’ordre, force est de constater que le Congo ne peut résoudre ce problème seul. Pour arrêter ce trafic illicite, il faut renforcer de plus en plus des institutions chargées de la faune sauvage et de l’application de la loi.

Germaine Mapanga