Brazzaville : Un sujet malien mis en examen pour viol sur une enfant de 6 ans

Bah Abudja, la quarantaine révolue, chauffeur de nationalité malienne, été arrêté à la suite d’allégations de viol sur une fillette de six ans ; dans l’arrondissement 5 Ouenzé où le prédateur sexuel a attiré la fillette, et sa sœur en leur proposant une somme d’argent.

Profitant du fait que les enfants étaient sans supervision parentale à ce moment de la journée, l’homme qui réside dans la même parcelle que les victimes a essayé de contraindre les petites filles à des actes sexuels, indiquent des personnes du voisinage.

« Fort de la gravité des faits, je décide d’engager des poursuites contre le susnommé pour des faits d’agression sexuelle sur mineur suivant la procédure de flagrant délit. En conséquence, M. Bah Abudja est mis aux arrêts pour être jugé dès cet instant », a déclaré le procureur de la République, André Oko Gakala depuis son parquet et qui traite cette affaire avec sérénité malgré son retentissement médiatique et sociétal.

Il semble que M. Bah était rejoint par un de ses amis qui se serait aussi livré à des attouchements sur les enfants dont l’intelligence et le courage ont permis de rapporter les faits à leurs parents qui ont alerté les autorités.

Le présumé pédophile été placé en garde à vue à la gendarmerie de Ouenzé avant d’être présenté au parquet près le Tribunal de grande instance de Brazzaville.

Les viols sur mineures sont devenus monnaie courante à Brazzaville, la capitale congolaise.

En février 2023, Hervé Manana 49 ans, célibataire, père de 4 enfants, a été présenté devant le procureur de la République André Oko Ngakala. Ce directeur du CEG Nganga Edouard à Brazzaville, a été interpellé en flagrant délit de tentative de viol sur des filles mineures, élèves audit collège. Un véritable prédateur que ce directeur de collège qui a reconnu qu’il se livrait à cette pratique depuis quatre ans déjà.

Dans le bureau du procureur où était conviée la presse, quatre victimes, toutes âgées de 14 ans, élèves en classe de troisième, ont expliqué ce qu’elles avaient subi de la part de leur directeur. Toutes ont évoqué des attouchements, après des menaces diverses et répétées, en rapport avec leur scolarité pour les contraindre à accepter de faire la volonté du directeur. Le mode opératoire était toujours le même. Le directeur conviait les filles dans son bureau, les intimidait et tentait d’abuser d’elles. Certaines de celles qui ont déposé devant le procureur, ont évoqué des attouchements non consentis, après la menace de ne pas se voir inscrites sur les listes d’examen.

Devant le procureur qui lui a demandé si ces jeunes filles l’ayant accusé de tentative de viol mentaient, l’homme a reconnu qu’elles disaient bien la vérité. Une façon sans doute de plaider coupable.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photo : DR