Congo : Un faux médecin militaire interpellé par des gendarmes au quartier Bacongo à Dolisie

« Tel est pris qui croyait prendre », selon l’une des formules de La Fontaine que vous récitez sans le savoir. Clyve Stevel Mossa Gassongo, de nationalité congolaise, âgé de 26 ans, prétendait être un médecin militaire récemment rentré du royaume chérifien et affecté à l’hôpital régional des armées de Dolisie. Cependant, une enquête que les forces de l’ordre ont menée a rapidement révélé qu’il s’agissait d’une imposture. Il a été donc interpellé par la compagnie territoriale de gendarmerie de Kimongo, dans le département du Niari (sud).

Lors de son interpellation dans le quartier Bacongo à Dolisie, les gendarmes ont effectué une perquisition à son domicile, où ils ont découvert plusieurs éléments compromettant, notamment de faux diplômes arborant le drapeau algérien, du matériel médical comme un tensiomètre et un stéthoscope, ainsi qu’une blouse médicale et divers attributs militaires.

« On ne peut pas prétendre avoir une bourse de médecine en 2023 et devenir médecin une année après. », a déclaré le commandant André Mfouka Makosso, chef de la compagnie territoriale de gendarmerie de Kimongo, précisant que le suspect était muni d’une arme factice au moment de son arrestation.

Face aux enquêteurs, le suspect a affirmé avoir été lui-même victime d’une escroquerie liée à une bourse d’études pour le Maroc, ce qui l’aurait conduit à monter une salle de jeux et à usurper l’identité d’un militaire pour dissimuler ses activités.

Selon nos confrères de l'A.C.I, le mis en cause sera présenté au parquet de Dolisie pour répondre aux accusations d’usurpation d’identité et d’escroquerie.

On rappelle que c’est pour la énième fois que des civils se passant pour des militaires ou des policiers sont ainsi arrêtés au Congo-Brazzaville.

Manque de pot pour les pseudos policiers ou militaires, qui dans leur manège bien rodé, ont toujours croisé le chemin des vrais éléments de la Force publique,  les mettant illico presto,  hors d'état de nuire.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photos : DR