Congo : Plus d’un milliard de FCFA pour traiter les érosions à Brazzaville et Pointe-Noire

Le budget de l’Etat de l’exercice en cours comporte une ligne de plus d’un milliard de francs CFA, consacrée à l’aménagement des ravinements dans les deux plus grandes agglomérations du Congo, Brazzaville et Pointe-Noire.

Traversé par l'Equateur et situé en Afrique centrale, le Congo connaît une des pluviométries les plus importantes du monde.

A Brazzaville tout comme à Pointe-Noire, il pleut comme si le ciel se vidait de toute son eau. Ces pluies intempestives accroissent le phénomène de l'érosion des sols menaçant des habitations, des quartiers, des canalisations, etc.

En dépit de l'urbanisation sauvage qui a conduit à l’installation des populations sur des zones inconstructibles, le manque de canalisations conséquentes et le mauvais drainage des eaux de pluie restent les principales causes des érosions. En cela, certaines sociétés de travaux publics ne sont pas exemptes de tout reproche.

Des morts et plusieurs sinistrés sont souvent enregistrés dans les deux plus grandes villes du pays.

L'Etat semble renvoyer la recherche de la solution aux seuls maires de Brazzaville et Pointe-Noire qui n'ont pas les finances qu'il faut afin d'arrêter le phénomène.

En juin 2016, le président congolais, Denis Sassou Nguesso a demandé au premier ministre Clément Mouamba, de mettre en place un Comité interministériel chargé de gérer le problème des érosions qui se pose dans les villes de Brazzaville et Pointe-Noire.

Pour les populations touchées par les érosions ou en passe de l'être, l'urgence commande que les actions de ce comité soient opérationnelles le plus vite possible. Si pour certaines érosions, les actions consistent dans l’immédiat à arrêter le ravinement par le rebouchage au moyen de grandes quantités de terre, pour d'autres, de grands travaux s'imposent.

Mais,  le milliard annoncé n'est pas encore débloqué pour amorcer les travaux avant la grande saison des pluies.

On se reprend tout de même à espérer, tout en regardant le ciel, car c'est de là que vient toujours la menace de la « Bombe N », pour emprunter le titre du dernier ouvrage de l’écrivain et chercheur congolais, Michel Innocent Peya.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville