Brazzaville : La propreté, l’affaire de tous !

Une ville agréable, c’est une ville où le vivre ensemble, et même le bien-vivre ensemble, est l’affaire de tous et de chacun. C’est également le respect des autres, de son environnement et de son cadre de vie, la propreté des rues et trottoirs de Brazzaville, que certaines personnes semblent ignorer.

Qu’ils s’agissent de mégots de cigarettes, de crachats, de déjections canines, de tags, de détritus ou d’encombrants, la propreté de la ville capitale, c’est l’affaire de tous et pas seulement des agents municipaux qui œuvrent quotidiennement à l’entretien de l’espace public.

Pour mener à bien cette mission, ces agents disposent des balais, brouettes, pelles, sachets poubelles…

Mais la propreté à Brazzaville implique également un comportement responsable et respectueux de chacun. Pour maintenir la qualité de notre cadre de vie, il appartient aussi à chacun de faire preuve de civisme et de respecter certaines règles. D’autant que la réparation de ces incivilités a un coût estimé à plusieurs millions de FCFA pour la ville capitale. Une facture salée qui intervient dans un contexte où les communes doivent composer, la crise financière ou économique oblige, avec une baisse des dotations de l’Etat.

Changer les comportements doit permettre aux brazzavillois d’éviter ce gaspillage financier.

On rappelle que les équipes d'entretien des édifices publics à Brazzaville, la capitale congolaise, s'arrachent les cheveux pour ramasser des millions de mégots que les fumeurs indisciplinés lancent partout. En fait, pour les fumeurs, tout semble faire office de cendrier. Il suffit de passer deux heures au centre-ville de la capitale congolaise pour voir que les trottoirs sont transformés en éteignoirs. Tous sont quasiment jonchés de mégots. Les trottoirs sont devenus des fumoirs, les abords des édifices à bureaux et des restaurants, des cendriers à ciel ouvert. Il faut même parfois retenir son souffle pour traverser le rideau de fumeurs qui s'agglutinent devant les portes. L’obligation de respecter l'environnement n’est pas prise en compte par les fumeurs. La Mairie de Brazzaville n’arrive pas à trouver des moyens pour dissuader les fumeurs de jeter leurs mégots au hasard.

Au-delà de la pollution visuelle qu'il engendre, le mégot constitue surtout un véritable fléau environnemental. Cela pose en effet un gros problème de toxicité. D'où l'urgence à agir. Avec pédagogie d'abord. Puis fermeté, dans un second temps car un mégot est susceptible à lui seul de polluer 500 litres d’eau, la rendant impropre à la consommation. Il peut mettre 12 ans à disparaître dans la nature.

Il va falloir que les gens intègrent ce nouveau réflexe à Brazzaville: on ne doit rien jeter par terre. C’est aussi ça la rupture !

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville