Congo : Brazzaville sous le poids de l'érosion

Brazzaville, la capitale congolaise présente des signes d’érosion graves dans plusieurs arrondissements et dans sa banlieue. Les habitants, la peur dans le ventre, lorsqu’il pleut abondamment sur la ville, font face à ce phénomène plus ou moins naturel.

Dans les quartiers Ngamakosso, Massengo, Kombo, Maman-Mboualé, Jacques-Opangault, Mikalou, Mfilou ou Moukondo, on se reprend à espérer, tout en regardant le ciel, car c'est de là que vient la menace.

Les autorités sont pointées du doigt, car leurs travaux d’aménagement des voiries urbaines abandonnés se transforment aussi en érosions.

En juin dernier, le Président congolais, Denis Sassou Nguesso a prescrit au premier ministre, chef du gouvernement, Clément Mouamba la mise en place d’un Comité Interministériel chargé de gérer le problème des érosions dans les villes de Brazzaville et Pointe-Noire.

Denis Sassou Nguesso qui veut conduire son pays vers le développement pour ce nouveau quinquennat, a indiqué que les Ministères concernés par cette problématique devront mettre en œuvre les actions nécessaires, afin d’apporter des réponses concrètes et pratiques à cette question et ce, si possible, avant la reprise de la saison dite des grandes pluies.

Traversé par l'Equateur et situé en Afrique centrale, le Congo connaît une des pluviométries les plus importantes du monde.

A Brazzaville tout comme à Pointe-Noire, il pleut comme si le ciel se vidait de toute son eau. Ces pluies intempestives accroissent le phénomène de l'érosion des sols menaçant des habitations, des quartiers, des canalisations, etc.

Des morts et plusieurs sinistrés sont souvent enregistrés dans les deux plus grandes villes du pays.

L'Etat semble renvoyer la recherche de la solution aux seuls maires des grandes villes comme Brazzaville et Pointe-Noire qui n'ont pas les finances qu'il faut afin d'arrêter le phénomène.

La pluie, bien que nécessaire, constitue désormais une grande menace pour les brazzavillois. Surtout, pour ceux qui habitent les quartiers précaires.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville