Journée nationale de l'arbre : Rosalie Matondo invite les congolais à planter des arbres pour verdir nos artères le 6 novembre prochain

« Si tu veux écouter le chant d’un oiseau, n’achète pas de cage, mais plante un arbre », dit un adage africain. C’est dans ce contexte que la ministre de l'Economie forestière, Rosalie Matondo, a invité tous les congolais à planter des arbres pour verdir nos artères à l’occasion de la célébration, le 6 novembre prochain, de la 38e Journée nationale de l'arbre sur le thème « Mobilisons-nous, deux millions d'arbres pour des villes vertes et durables ».

« Cette année, le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso, a tenu à ce que cette 38e édition de la Journée nationale de l’arbre, soit consacrée à l’arborisation des artères dans toutes nos localités pour faire de l’ombre, des haies pour nous protéger contre les rayons solaires, afin de rendre nos villes propres et vertes. J’invite donc nos compatriotes d’aller accomplir ce geste fort qui doit symboliser une réelle volonté de sauver nos villes victimes du réchauffement climatique », a déclaré la ministre de l'Economie forestière, Rosalie Matondo, lors de la visite de la 8e édition de la Foire aux Plants, le rendez-vous des mains vertes.

«Comme vous le savez, aujourd'hui nous vivons les méfaits du changement climatique, et la seule solution qui est à notre disposition, c'est la plantation des arbres dans nos cités pour l'économie et l'environnement, mais aussi pour aider nos villes qui sont aujourd'hui exposées aux érosions, les aider pour la stabilité de nos sols. C'est votre journée, les jeunes. C'est à vous qu'on a dédié cette année. Et donc, c'est vous qui devez-vous mobiliser pour qu'on puisse planter ensemble à coté de nos autorités », a-t-elle poursuivi.

Durant cette journée, l'objectif est d'encourager chacun à planter au moins un arbre, compte tenu de la répartition inégale des précipitations dans notre pays. La plantation d'arbres dans certaines régions ne peut plus être retardée.

La ministre Rosalie Matondo invite les citoyens, ainsi que les organisations œuvrant dans le domaine de l'environnement, les responsables des établissements d'enseignement publics et privés, ainsi que les autorités religieuses du pays, à soutenir cette cause en sensibilisant sur l'importance de la plantation d'arbres.

Depuis longtemps, les forêts sont reconnues pour leur potentiel à répondre à la double crise du changement climatique et de la biodiversité. Les décideurs politiques soulignent surtout la capacité des arbres à absorber le carbone de l’atmosphère.

On rappelle qu’au Congo-Brazzaville, l’arbre est un compagnon inséparable de l’homme, y compris par la branche transformée en canne en bois qui souvent assiste ce dernier, pour son équilibre locomoteur, pendant le troisième âge.

Plus qu’un symbole, l’accompagnement de l’être humain par l’arbre se révèle incontournable dès lors que la forêt incarne, tout à la fois, la médiation et le dialogue. C’est sous l’arbre à palabres, véritable institution traditionnelle, que sont trouvées les solutions les plus inattendues aux problèmes du village.

La forêt ne sera plus uniquement une ressource pour son bois, mais encore davantage par l’action exercée sur la vie en société et l’oxygène vital qu’elle libère pour la survie de l’humanité.

En outre, au cœur de la lutte contre les érosions, les inondations ou les glissements de terrain, les arbres accélèrent les différents processus de rétablissement ou de régénération.

Par ailleurs, les forêts confèrent de nombreux avantages en matière de santé.

Selon certaines études, un produit pharmaceutique sur 4 est fabriqué à base d’arbres, grâce à leurs propriétés médicinales largement reconnues depuis la nuit des temps.

Enfin, sources d’approvisionnement en denrées alimentaires pour les hommes et les animaux, les arbres rendent l’air plus sain en devenant des réservoirs de séquestration de carbone, contribuant à la réduction de gaz à effet de serre.

Au Congo-Brazzaville, les populations mesurent à présent l’importance de l’afforestation et du reboisement, après avoir mis en doute l’option visionnaire et anticipatrice de Denis Sassou-N’Guesso d’étendre et densifier les forêts, au regard du couvert végétal du pays, sur une superficie de plus de 60% du territoire national.

L’urgence climatique d’aujourd’hui, les canicules de ces derniers temps, les incendies de forêts, l’ensablement des cours d’eau, il n’a pas fallu plus que ces phénomènes pour illustrer l’imminence d’un danger qui menace le Congo-Brazzaville.

La situation, déjà bien connue, demeure préoccupante. Le tout réside dans la volonté d’agir et d’y consacrer les efforts nécessaires. Là où subsiste une volonté, il y a toujours une brèche pour la réussite.

Pour sa part, le Congo-Brazzaville et son Président pourraient se prévaloir d’une visibilité ancienne, voire lointaine, en ce qui concerne la préservation des écosystèmes forestiers.

A ce sujet, une loi promulguée le 11 septembre 1984 a institué, au Congo, la Journée nationale de l’arbre, pour laquelle, le 6 novembre de chaque année, tout citoyen congolais est tenu de planter un arbre d’essence fruitière ou d’espèce forestière.

40 ans après son instauration, la Journée nationale de l’arbre est devenue une tradition et une pratique durable, de portée patriotique, à travers l’adhésion et la participation massives des populations à cette œuvre salutaire.

Chaque congolaise et chaque congolais accomplissent ce devoir citoyen avec ferveur et en toute responsabilité.

Ainsi, le Congo plante et célèbre toujours les arbres, grâce à son Président Denis Sassou-N'Guesso.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville