Nkayi : Marcel Kibouanga se bat contre l’insalubrité et refuse de gérer Mouana-Nto en se pinçant le nez

Le premier arrondissement de la ville sucrière dans le département de la Bouenza (sud) se noie aujourd’hui dans l’insalubrité. Face à ce fléau, l’administrateur-maire, Marcel Kibouanga, a décidé de frapper fort. Ce samedi 2 novembre 2024, il a invité ses administrés à un changement de comportement, à participer à l’assainissement en évitant d’obstruer les caniveaux par les ordures. Une initiative ambitieuse pour redonner à Mouana-Nto ses lettres de noblesse.

Pour l’exécution de cette opération, l’accent a été mis entre autres, sur la collecte des encombrants, les papiers qui volent au vent, des poubelles qui poussent à tous les coins, le désherbage qui consiste à limiter le développement des adventices, ou mauvaises herbes et enfin le balayage manuel.

C'est à croire que les poubelles sont parfois invisibles à Mouana-Nto ! Mégots, chewing-gum, papiers, crottes de chiens. Mieux vaut parfois ne pas savoir où l'on met les pieds.

« L’insalubrité a des conséquences incalculables dont des cas de maladies. L’assainissement est l’affaire de tous, personne n’a le droit de s’en débarrasser au risque de compromettre sa santé », nous a confié l’administrateur-maire Marcel Kibouanga.

Mouana-Nto fait sa mue petite à petit. Le premier arrondissement de Nkayi veut retrouver sa beauté d’antan. Cet appel de Marcel Kibouanga permet, entre autres, de faire prendre conscience aux habitants l’intérêt de vivre dans un environnement propre. Ceux qui ne suivront pas, se verront surpris par la loi, des pénalités existent, mais pour l’instant la Mairie sensibilise avant de dissuader les indélicats qui persistent à transformer les rues en dépotoirs.

« Fini les trottoirs obstrués par des étals anarchiques, les dépôts sauvages d’ordures et les parkings illégaux. L’insalubrité n’est pas seulement un problème esthétique, c’est aussi une menace pour la santé publique », a martelé Marcel Kibouanga.

Plus qu’une simple opération de nettoyage, c’est un véritable changement de mentalité qui est en marche à Mouana-Nto depuis plusieurs mois. La réussite de cette initiative dépend de l’engagement de tous : citoyens et autorités.

Les populations sont plus ou moins satisfaites de ce qui se fait depuis que la nouvelle équipe municipale a pris les commandes de Mouana-Nto.

« Notre arrondissement se rajeunit au jour le jour. C’est une bonne chose qu’il soit dans cet état. Il fait beau vivre comme ça. J’encourage cette équipe de la Mairie de continuer dans cet élan de propreté. Nous en avons besoin pour éviter aussi de tomber malade » témoigne un quinquagénaire.

Depuis l’arrivée de cette nouvelle équipe, les populations sont satisfaites du travail abattu et les encouragent dans ce sens. La Mairie se donne les moyens de sa politique pour garder le premier arrondissement de Nkayi aussi propre et attrayant comme le veulent les populations.

On rappelle que l’incivisme des populations constitue l’une des causes d’insalubrité au Congo-Brazzaville, c’est un fait. L’insalubrité et l’incivisme règnent en maîtres dans tout le pays avec comme conséquence la dégradation du cadre de vie. A mesure que les années passent la situation devient préoccupante à tel point que le phénomène n’est plus caractéristique des seuls quartiers dits populaires.

Pour y remédier, la circulaire du 6 octobre 2018 du Premier ministre, Clément Mouamba a institué les opérations de salubrité publique dans les villes et villages le premier samedi de chaque mois.

Une opération qui suit son cours depuis six ans.

Pour garder une ville agréable à vivre, la responsabilité de tous est engagée. Le civisme est primordial pour que nos rues restent propres après les interventions de nettoyage. Chaque geste compte, il s’agit en effet d’un effort collectif et à réaliser au quotidien pour que la propreté soit durable.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville