Congo – Justice : Quatre présumés délinquants fauniques attendus à la barre à Brazzaville et Pointe Noire

Deux audiences sont prévues, dont une au Tribunal de Grande Instance de Brazzaville et l’autre à Pointe Noire les 27 et 28 mai 2024. Elles portent toutes sur des affaires liées à la délinquance faunique.

La première affaire implique deux individus. L’un des deux avait été interpellé par les agents des Eaux et Forêts, en collaboration avec les éléments de la Police nationale, le 11 octobre 2021 à Brazzaville. Ce dernier avait été pris à la suite de la découverte, au poste de contrôle de Mbouambé-Léfini, sur la Route nationale numéro 2, d’une glacière contenant cinq morceaux d’ivoire et trois (03) queues d’éléphants dans un véhicule en provenance de Makoua (département de la Cuvette).

L’autre présumé trafiquant serait l’expéditeur dudit colis. Cet individu avait été rattrapé par la Police, le 19 février 2022 à Makoua et transféré à Brazzaville.

Le premier serait un complice et le second, lui, est soupçonné des délits de détention, circulation de trophées d’une espèce animale intégralement protégée, à savoir cinq morceaux d’ivoire et trois (03) queues d’éléphant. Le verdict portant sur cette affaire est attendu pour le 27 mai au Tribunal de Grande Instance de Brazzaville.

La deuxième audience, attendue pour le 28 mai 2024, au Tribunal de Grande Instance de Pointe Noire porte sur deux présumés délinquants fauniques interpellés, le 5 mai dernier dans la capitale économique, ville Océane. Ils avaient été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation d’une peau de panthère et de sept (7) pointes d’ivoire sectionnées en plusieurs morceaux, représentant quatre (4) éléphants massacrés, espèces animales intégralement protégées par la loi au Congo. L’audience sur cette affaire, portera sur les plaidoiries et réquisitions.

L’interpellation de ces deux présumés délinquants fauniques était conjointement réalisée par les éléments de la région de gendarmerie de Pointe-Noire et des agents de la Direction départementale de l’Economie forestière, appuyés techniquement par le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF). Ces derniers risquent des peines qui peuvent aller de cinq (5) ans d’emprisonnement ferme et des amendes allant jusqu’à cinq millions (5.000.000) de FCFA conformément à la loi.

L’article 27 de la loi congolaise sur la faune et les aires protégées stipule que « L’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique ».

VALDA SAINT-VAL/Les Échos du Congo-Brazzaville