Colloque international de Brazzaville : Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme

Ouverture du colloque vendredi 21 avril 2023 à Brazzaville, organisé par l’Ordre National des Avocats du Congo (ONAC), en partenariat avec la Conférence Internationale des Barreaux CIB). Cette rencontre des avocats de la CEMAC et de la CEEAC est d’intégré de façon efficiente les avocats, dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. La cérémonie a été présidée par le conseiller juridique du ministre de l’Economie et des Finances Maître Audrey Alban Mapithy, représentant de Monsieur le ministre, en présence du Bâtonnier de l’Ordre National des Avocats du Congo, Maître Claude Coelho de Carvalho et de l’ancien Bâtonnier du Barreau de Paris, Secrétaire Général de la Conférence Internationale des Barreaux (CIB), président de l'Union internationale des CARPA et des représentants de Banques et institutions financières.

C’est l’auditorium du Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza qui a abrité ses assises. Les Avocats-participants sont venus de la sous-région d’Afrique centrale, notamment du Barreau de Kinshasa-Gombéen République Démocratique du Congo, du Barreau de Ndjaména au Tchad,des Barreaux de Pointe-Noire et Brazzaville au Congoet du Barreau de Paris en France, ont planché sur la thématique retenue pour ce colloque de Brazzaville 2023, intitulé : « Le Barreau acteur de la lutte contre le blanchiment et dans la prévention du secret professionnel et de l’indépendance des Avocats ».

Dans son mot d’ouverture, le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, Maître Audrey Alban Mapithy a au nom de Monsieur le ministre, remercié tous les participants pour leur engagement et volonté d’être à ce grand rendez-vous du donné et du recevoir.

Il a également révélé aux participants que « les assises ouvertes, sous les auspices de l’Ordre National des Avocats sont dédiées à la question lancinante de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ». « Comme vous le savez, cette question préoccupe la communauté internationale dans son ensemble, du fait des conséquences graves pour la sécurité et la stabilité des Etats, ainsi que l’intégrité du système financier de nos pays respectifs. Conscient de ces conséquences et s’inscrivant dans une dynamique mondiale de lutte contre ces fléaux, les Chef d’Etats de la sous-région ont pris un engagement fort en 2000, de doter notre espace économique et monétaire, des instruments juridiques et institutionnels, afin de faire face à ces menaces des hommes. La République du Congo, sous la très haute impulsion de son Président, Son Excellence Denis Sassou N'Guesso, Chef de l’Etat, a pris une part active à toutes ces actions communautaires qui ont conduit, d’une part, à la création du groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale, organe de coordination et d’implémentation de la politique sous-régionale de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ; et d’autre part, à l’adoption du Règlement CEMAC, qui édicte les mesures de lutte contre ces crimes dans nos Etats », a rappelé Monsieur le Conseiller juridique, représentant le ministre.

Ainsi, deux panels ont été mis en place pour débattre et scruter les problèmes relatifs à la thématique.

Le premier panel, présidé par Me Djerandi Laguerre, Bâtonnier du Tchad, s’est accentué sur : « La réglementation relative au blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ». Avec pour sous-thèmes : ’’Information sur les fraudes relatives au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme’’, exposé par Mme Amona Valia, membre magistrat de l’ANIF ; ’’Similarité et différence entre lutte contre la criminalité transnationale organisée et celle de la lutte contre le terrorisme international’’, par le Professeur Jean-Paul Laborde, Avocat, Ambassadeur itinérant de l’Assemblée de la Méditerranée contre le terrorisme et le crime organisé, Ancien sous-Secrétaire Général des Nations-Unies’’ et ’’Identification des risques pour le client et pour l’Avocat en absence de CARPA et la contribution de la CARPA à l’obligation de vigilance à la charge de l’Avocat’’, par Me Jean Petro, Ancien Bâtonnier de l’Ordre National des Avocats du Congo et Me Mohamed Samba, membre du conseil de l’ordre.

Le second panel quant à lui a eu pour président de séance, Me Edouard Mukendi, Secrétaire Général de l’UNAAC, s’est focalisé sur : « L’Avocat et la CARPA », avec les sous-thèmes suivants : ’’La CARPA garantie de l’indépendance de l’Avocat et outil de protection du secret professionnel face au développement de règlementation visant à lutter contre le blanchiment au plan international’’, par Me Bernard Vatier, Ancien Bâtonnier du Barreau de Paris, Secrétaire Général de la CIB puis’’Règlements pécuniaires à travers les CARPA’’, exposé par Me Bernadin Bakoua Batangouna, membre du conseil de l’Ordre.

En outre, le colloque a eu le privilège de faire la promotion del’ouvrage édité avec l’appui de l’Association Henri Capitant.

A noter que, la synthèse des travaux de ce premier colloque en zone CEMAC et CEEAC a été faite par Me Guillaume Bakouete, Bâtonnier du Barreau de Pointe-Noire. Par contre, la communication publique sur l’engagement de l’Ordre dans la lutte contre le blanchiment a été prononcée par Me Christian Eric Locko, Bâtonnier du Barreau de Brazzaville.

En définitive, le Bâtonnier National de l’Ordre des Avocats du Congo, Me Claude Cohelho de Carvalho, a présidé et clos ledit Colloque international de Brazzaville.

Ainsi, en marge du Colloque, le 22 avril 2023, la Bibliothèque du mémorial a abrité la Réunion du Conseil de l’Ordre national et de la CIB sur la mise en place technique du Règlement Intérieur de la CARPA avec l’ensemble de l’argumentaire pour justifier de la cohabitation de la CARPA et de la Caisse de dépôts et de Consignation.

VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo-Brazzaville