Congo – CEAC : De nouveaux billets de francs CFA bientôt mis en circulation

Conformément au quitus reçu du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) va très prochainement mettre en circulation de nouvelles coupures de billets de banque de 500, 1000, 2000, 5000 et 10000 Francs CFA.

Cette opération qui aurait dû intervenir depuis 2019 et qui a toujours connu des reports est désormais lancée. Elle vise au remplacement des anciens billets mis en circulation depuis le 24 novembre 2003, alors que leur durée légale initiale était de dix ans.

C’est au terme de la session du comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), réuni en session extraordinaire, le 7 novembre dernier en visioconférence que la décision de l’émission et de la mise en circulation de nouvelles coupures de billets de banque dans l’espace communautaire a été adoptée.

La nouvelle gamme de billets dont les spécimens et les principales caractéristiques ont été présentés, seront mis officiellement en circulation dans les six Etats de l’Union.

Cela signera de facto la démonétisation progressive des anciens billets qui devront être échangés selon le calendrier défini.

Le processus se poursuivra jusqu’en 2024 notamment le 1er juin, date à laquelle, les billets de cette gamme ne seront plus échangés ni auprès des banques commerciales, ni à la BEAC.

Dans la rue congolaise, les ragots vont bon train sur ce que feront les personnes qui ont tésaurisé chez eux, de grandes quantités d'argent. La BEAC non plus ne précise pas le montant maximum à échanger par personne. 

Peut-être que ceux qui voudront échanger de grosses sommes d'argent, devront justifier la provenance de leur fortune en sommeil à domicile.

À noter que la BEAC est l’institut d’émission des six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), regroupant le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la République centrafricaine (RCA) et la Guinée Équatoriale.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville