Gestion des finances publiques au Congo : Denis Sassou N’Guesso très satisfait

Il n’en fallait pas moins pour que le Président congolais ait désormais des étoiles plein les yeux ! Denis Sassou N’Guesso s’est félicité de la rigueur soutenue avec laquelle, dans le respect des textes en vigueur, les pouvoirs publics s’attellent à mettre en œuvre les principes de bonne gouvernance dans un domaine aussi essentiel que celui de la gestion des finances publiques.

Le numéro un congolais a témoigné sa satisfaction lors du Conseil des Ministres qui s’est réuni jeudi 07 octobre 2021 au Palais du Peuple.

Pour Denis Sassou N’Guesso, les lois et les projets conçus pour remédier aux problèmes de gouvernance et de corruption doivent se traduire par des actions concrètes et être mis en œuvre, notamment dans le cadre des procédures pénales et d’autres mesures.

En février dernier, le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a souligné, à l’ouverture de la onzième session ordinaire administrative, qu’il est nécessaire de mettre en place un système rigoureux de contrôle des finances publiques, en cette période de vaches maigres.

Sur le plan des recettes liées aux ressources naturelles (surtout au pétrole), les problèmes de gouvernance et de corruption au Congo-Brazzaville entraînent des pertes significatives de revenus avant qu’ils ne puissent être intégrés au budget national.

Sur le plan des dépenses, la faiblesse des procédures de passation de marchés, en particulier la surveillance inadéquate et la faiblesse du régime de sanctions, ainsi que des possibilités d’éviter les mécanismes compétitifs, à travers le recours au gré à gré, entraînent aussi des pertes importantes.

Les faiblesses au niveau de la transparence et dans les systèmes de contrôle des dépenses ont contribué à l’augmentation considérable de l’encours de la dette (de 20% du PIB en 2010 à 119% du PIB en 2017).

Les services de contrôle, aussi bien internes qu’externes, parfois manquent de pouvoirs et de ressources suffisantes pour pouvoir exercer leurs fonctions de manière effective.

Les faiblesses actuelles sont principalement liées à la non application rigoureuse du cadre légal et réglementaire existant.

Aussi,  l’efficacité des institutions chargées de mettre en œuvre les lois de lutte contre la corruption doit elle être renforcée. Cela vaut aussi bien pour les entités spécialisées que pour les services traditionnels d’application de la loi (police, procureurs, etc.).

Les agences de lutte contre la corruption n’ont pas suffisamment de moyens pour une pleine application des lois pénales.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi anti-corruption au Congo, le traitement des affaires de corruption a été lent, bien qu’il y ait eu une amélioration modeste en 2018.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville