Honoré Sayi veut construire plusieurs barrages hydroélectriques pour vendre l’électricité à d’autres pays de la sous-région

Le ministre congolais de l’Energie et de l’hydraulique, Honoré Sayi, a exprimé récemment à Brazzaville, la nécessité de construire plusieurs barrages hydroélectriques sur le territoire national pour vendre l’électricité à d’autres pays de la sous-région.

«Nous pouvons, grâce à notre coût du kilowatt/heure le plus bas, réussir à faire de telle sorte que le Congo soit le plus grand vendeur d’électricité en Afrique centrale. Il y a onze États qui partagent avec notre pays ce marché commun. L’effort que le pays peut faire, au lieu de parler seulement du pétrole, est de construire des barrages hydroélectriques », a déclaré le ministre Honoré Sayi, conscient du fait que l'Etat protecteur c'est aussi l'électricité et l'eau potable pour tous, est très déterminé, en dépit de la crise financière qui essore le pays, à améliorer la situation pour le bien-être des congolais.

Honoré Sayi a précisé que le Congo peut produire plus de 6 000 mégawatts auxquels s’ajoutent entre autres la construction de six barrages à sec en partant de Brazzaville jusqu’à Boko, dans le département du Pool (sud).

Pour le ministre congolais de l’Energie et de l’hydraulique, qui a fait la restitution de son séjour de travail du 29 septembre au 6 octobre dernier en Suisse et en France, chaque barrage pourra être doté d’une capacité minimale de 500 mégawatts.

Le ministre Honoré Sayi a également évoqué la possibilité de construire un barrage sur le fleuve Loufoulakari, dans le département du Pool, avec une puissance de plus ou moins 50 mégawatts.

Ce projet titanesque arrive au moment où l’économie congolaise est fortement secouée au cours de ces trois dernières années par la baisse des cours du baril de pétrole sur le marché international.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville